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Paris-Photo 2009 au Carrousel du Louvre

Jeudi 19 novembre 2009

Nichée comme chaque année dans le cadre élégant du Carrousel, la 13 ème édition de Paris-Photo met les pays arabes et l’Iran à l’honneur. 89 galeries (pour les 3/4 internationales) à découvrir  du 19 au 22 novembre.

Cette année, Paris-Photo a décidé de se jouer  des cliches orientalisants. C’es la dicrectrice de la Documenta X (1997), et spécialiste des représentations arabes contemporaines, Catherine David qui a été chargée de mettre  l’Iran et les pays arabes à l’honneur. Le salon permet de découvrir de nombreux photographes iraniens (Kiarostami chez Purdy  Hicks, Mitra Tabrizian chez Caprice Horn, Jalal Sepehr chez  Esther Woerdehoff) , égyptiens (Youssef Nabil chez Stevenson), marocains (Lalla Essaydi chez Edwyn Hook, Yto Barrada chez Polaris), ou libanais (notamment à la galerie munichoise exposés aux divers stands des galeries. Le thème central de Paris-Photo 2009 est très présent  à la section Statements, qui permet de découvrir 8 galeries localisées en Afrique du Nord et dans la péninsule arabe (la Assar art gallery et la galerie Silk  Road  de Téhéran, la B21 gallery de Dubaï, la galerie El Marsa de Tunis, la galerie 127 de Marrakech, la galerie Selma Ferriani de Londres et Tunis, la galerie Sfeir Semler de Beyrouth et Hambourg, et la galerie The empty quarter de Dubaï).

On notera les clichés réfléchissant la guerre de Gohar Dashti à la galerie Silk Road :

Gohar Dashti, Today's Life and War

–  les vues superbes de Marrakech de Malik Nedjmi, dont le travail a été sélectionné par Raymond Depardon pour les rencontres d’Arles en 2006 (Galerie 127)

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– et les clichés  pastichant les deux esthétiques orientalisante et gay de Reza Aramesh (B21 Gallery)

Reza Aramesh

Le regards de divers photographes européens sur ces pays est aussi représenté, et appelle à toute une réflexion sur l’orientalisme et son influence depuis la fin du XVIII e siècle. Mais comme toujours les clichés ne parlent pas et c’est au visiteur d’effectuer ce travail, sinon les images ne font que redoubler le carcan séduisant de l’orientalisme.

Enfin, des vidéos d’artistes arabes et iraniens sont également visibles dans la “Project room“.

Comme chaque année, L’exposition Paris-Photo prouve qu’elle porte bien son nom de salon international pour la photographie XIX e siècle, Moderne et Contemporaine, en donnant à voir des classiques anciens (Lartigue, Cartier-Bresson, Avedon et Sugimota chez Howard Greenberg, Willy Ronis, Rineke Djikstra, et Marina Abramovic chez La Fabrica ; Massimo Vitali est omniprésent : Bonni Benrubi, Galerie du jour, Brancoloni Grimaldi et des clichés “nouvelle objectivité” à la August Sander parsèment le salon, comme les gamins parisiens de Christer Strömholm chez Vu! la galerie ). Certaines photos font même figure de patriarches à la galerie  Serge Plantureux qui montre une superbe série de clichés des années 1850).

Mais que les aficionados de l’ultra contemporain se rassurent, il y a plein de nouveaux talents à découvrir à Paris-Photo dont :

– les modèles diaphanes de Carla van de Puttelaar chez Flatland :

Carla van de Putrelaar

– Les paysages terreux de Edward Bertynsky chez Toni Tapies :

Bertynsky

– Les mises en scène shermaniennes de Michel Journiac dans ses “24 h de la vie d’une femme ordinaire” chez Patricia Dorfmann:

Journiac

–  Les folies bleutées de Jorma Puranen à la galerie finnoise Anhava :

Jorma Puranen

– les scène à la Dorothea Tanning de Meghan Boody chez Caprice Horn:

Meghan Boody

– les ombres électriques et mystérieuses de Yuki Onodera à la galerie RX

– les madames infertiles de Jean-Christan Bourcart à la galerie vu!

Bourcart

– les starlettes d’Alex Prager chez Michel Hoppen :

Alex Prager

–  et les paysages urbains éclatés de Yasuda à la Base Gallery

Yasuda

Comme chaque année des espaces spéciaux sont réservés au Prix BMW Paris-Photo et au prix SFR jeunes talents.

de nombreuses rencontres auront lieu dans les prochains jours à Paris-Photo :

– jeudi 19 : table ronde autour de la scène arabe et iranienne en présence de Catherine David à 18h30, dans la project room. Et le magazine Polka vernit à sa galerie, 12, rue St Gilles, Paris 3e, m° Chemin vert, de 18h à 21h.

–  vendredi 20 : autour de Martin Parr à la galerie Magnum (stand F25)  à 12h30

– samedi 21, autour de Lalla Essaydi et Youssef Nabil à la galerie Apertures (A36), et d’Alain Fleischer à la galerie Le réverbère à 16h (E 20).

Paris-Photo 2009, du 19 au 22 novembre, Jeu, sam, 11h-30-20h, jusqu’à 22h vendredi  et seulement jusqu’à 19h, dimanche,  Carrousel du Louvre, 99 rue de Rivoli, Paris 1ier, m° Palais Royal, 15euros (étudiants : 7,50 euros).

La jeune création éclate au 104

Jeudi 5 novembre 2009

Héritière de “Jeune peinture” créée par Paul Rebeyrolle en 1949, “Jeune création” est une association d’artistes qui soutient et promeut de nouveaux talents qu’elle sélectionne… et les expose une fois par an. Cette année 60 artistes internationaux sont à découvrir au 104, avant le 8 novembre.

jeune création 104 photo exclusive

Ghyslain Bertholon, Deupatosaurus

Démocratique (les dossiers candidats sont élus lors d’un vote à main levée), mais néanmoins exigeante (seuls 6 % des candidats sont retenus), internationale, dynamique et privilégiant des supports inventifs (installations,  mais aussi sculptures, peintures et dessins à prix abordables et proposant cette année dans la “black box” de découvrir des vidéos) la jeune création menée d’une main de maître par sa jeune commissaire Lorraine Hussenot, “Jeune création” a tout pour plaire. Les artistes sont souvent présents devant leurs œuvres et ne demandent qu’à en parler.

On est accueilli par un sympathique dinosaure, le Deuptaurus de Ghislain Bertholon et découvre dans les entrailles des anciennes écuries du 104 de nombreux jeunes talents, notamment venus d’Europe de l’Est (la tchèque Markete Koreckova, ou la polonaise Agata Nowosielska).

Marketa Koreckova, 3 fois à propos de l'amour

Marketa Koreckova, 3 fois à propos de l'amour

Parmi nos coups de cœur :

– le happening du suisse Enrico Centonze qui a recouvert la place du Bundestag de Berlin de 150 drapeaux dorés en 1 heure.

Jeune création 2009 104 Enrico Centonze

– la réflexion studieuse d’Arnaud Bergeret sur la reproduction de l’œuvre (l’atiste a recopié lui-même à la main tout un volume de Artpress, sans les images  dans “Ca va être long et difficile”, 2008).

bergeret Jeune création 2009

– la tente lumineuse et méditative de la coréenne Taegon Kim.

Taegon Kim Jeune création 2009 104

– et le remake Tinguely /Saint Phalle joué par les lyonnais Fabien Villon et Christel Montury lorsqu’ils entrecroisent leurs oeuvres (respectivement Axis Mundi, une compression de phares de voitures, et Monstrum, qui réfléchit sur l’effet de photoshop sur le corps des femmes).

Jeune création 2009 104

Christel Montury, Monstrum

Des happenings sont prévus lors de cette édition 2009 de “Jeune création”, avec notamment une performance de la “spécialiste du déséquilibre in situ”, Sarah Trouche, un show de la compagnie THEL Danse de Gabriel Hernandez, et une présentation du travail de 6 artistes par la commissaire, Lorraine Hussenot. Pour voir l’ensemble du programme, cliquez ici.

Sarah Trouche

Sarah Trouche

Sur une idée de l’invité spécial de Jeune Création, le public pourra lui-même participer à l’Art, en métamorphosant certaines pièces du projet de l’artiste, “Defacing project”.

Pablo Gonzales Trejo, Defacing project

Pablo Gonzales Trejo, Defacing project

Deux prix remis par un jury constitué d’artistes, de galeristes et de philosophes, doivent être remis : le prix jeunes création et le prix Boesner, et avec eux, une aide financière à la création.

Jeune création 2009, jusqu’au 8 novembre, 11h-20h, nocturnes vendredi et samedi jusqu’à 23h, 104, 104 rue d’Aubervilliers/ 5 rue Curial, Paris 19e, m° Stalingrad ou Riquet, 5 euros (TR. 3 euros).

Le + :  Très bien fait, le site de l’évènement met vraiment en valeurs les artistes.