Une pellicule oubliée
Mercredi 17 juin 2009Autre journée studieuse et un peu moins pluvieuse, avec toujours une liste de dernières volontés avant de quitter New-York. Mes marranes me plaisent beaucoup, y compris les vieux textes en Espagnol que je suis bien incapable de traduire moi-même. Et donc aujourd’hui j’ai essayé le Bikram yoga, un must avant de rentrer à mon simple body combat parisien. C’est absolument épuisant, les positions sont si vite répétées que j’ai failli me casser le dos, léger souffle au coeur vers la moitié de la longue heure et quart d’exercice et pas de sensation planante après, comme avec les cours de yoga normaux. Suis sortie tellement en nage que j’ai même failli renoncer au sauna (bon quand même pas…)
J’ai enchaîné par un petit voyage au Film Forum, qui décidément gagne la palme de la population la plus nerdy de New-York pour une perle française oubliée : “le combat dans l’île”. Production : Louis Malle, direction : Alain Cavalier, dialogues : Jean-Paul Rappeneau, directeur de la photographie Pierre Lhomme. Et casting : Trintignan, Schneider, et Henri Serre (le Jim de Jules et Jim). Thème en 1961 : un fils de famille qui s’engage dans un groupuscule extrémiste. Eh bien le film est une croûte. Schneider est énervante au possible (mais tellement belle), Serre mou du genou sans intérêt, et seul Trintignan s’en sort (vachement bien il sait vraiment incarner le vide milicien de son personnage). Les images sont superbes pour rien. On invoque Vichy, l’Algérie, l’avortement à Génève, et puis… plus rien, un combat sans souffle entre deux gamins sur une jolie île sur la Seine (ou est-ce la Marne?). Le tout entrecoupé d’explications bavardes pour gagner du temps (merci, heureusement ça ne dure que 104 minutes). Bref, ne pas croire que le film renvoie à des grandes problématiques politiques et cache sous sa face bon enfant des noeuds de tragédie franco-française, il est juste plat. Dommage. Parfois, il faut savoir laisser les trésors oubliés dans le puits…
Bon pour se remonter le moral, du grand Romy, certes c’est 9 ans après, mais ça valait le coup d’attendre…