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Rivoli

Samedi 9 octobre 2010

Le manque de sommeil

Marelle la cuisse.

Symétriques et pareils,

Les chats s’acharnent

A percher tous les indices.

***

Dénervé, le cœur voile ses hélices

Restent le grave, l’englué, l’éveil de jais

Tout ce qui pense encore au sel,

Quand même les craies sont sans épices.

***

Les seins plombés boudent le ciel

Dans un tango tassé de hargne.

L’actrice est épuisée

L’encre sèche, dévergondée

Le temps s’émèche, mâche la piste

Le devoir a tangué, droit au précipice.

***

Et la liberté a tournoyé

Du rouge fraise au licorice.

Loyauté où les livres ont caillé,

Les images liment leur cercueil.

Au fil d’un temps moucheté d’alarmes

La tête continue à tonner l’abscisse.

***

Contre la pluie collée aux baies,

Les plaies s’étiolent vieilles.

Cernées d’archets, bottées en crâne,

Les emperruquées de service,

Sont deux, quatre, six.

Elles hument l’anathème

Du jour joufflu jetant sa liste.

***

Bas noirs datés, éclairs d’oreilles

Le baroque a perdu ses carnets

Et moi, les boucles des corbeilles

Les ai-je jamais improvisés

Ces bals pourtant si tristes ?

J’ai hoqueté ce seul faux nez,

Pour balayer les vraies compagnes.

***

J’ai peigné des sols bourrés d’engrais

Si riches qu’on n’est pas fier de les veiller.

A quel quart bleu d’actrice

Ai-je confié ces rangs de bagne ?

« Il faut » glisse, de mère en peigne,

Pour tailler mes cicatrices

De grands cahiers d’oseille.

***

Tout a brûlé, mais sans bail…

Tu peux toujours tout sacrifier

Dans l’oubli qui te gagne.

***

Le devoir a titubé

Sur l’automate dépenaillé

D’une bouteille de champagne.