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Une autre semaine de vie culturelle parisienne

Lundi 31 janvier 2011

Pêche moins miraculeuse cette semaine. La vie ne peut pas être tous les jours un 14 juillet… Ou alors si?

Néanmoins, très bonne nouvelle, un nouveau musée a ouvert à paris, aussi petit et riche de toiles précieuses que le courtauld de Londres (bon pas vraiment mais j’en rêve). Le directeur de la pinacothèque a convaincu des collectionneurs de prêter des toiles à long terme… Et les deux expos romanov et esterhazy valent définitivement le détour, comme dirait mon cher guide vert. C’est ici.

Question musique, ayant eu un gros dossier à peaufiner, alors que j’étais verte paralysée pour l’écrire depuis un mois, j’ai fait une petite rechute Bac, et essayé de changer de passion avec saint jean, toujours pas ma préférée, trop glauque. J’ai quand même chroniqué le Keren Ann, qui n’offre aucune surprise : pedicured and manicured comme disent mes new-yorkais préférs. Ici.

Pas mal de films cette semaine, projection de precious life, documentaire sur le combat d’israéliens et palestiniens pour sauver un nourrisson de Gaza d’une maladie génétique dont je ne sais quoi penser: trop émotionnel au point que le propos est desservi. Nomination aux oscars et je veux quand même rencontrer le réalisateur. Une autre projection en présence de l’ambassadeur d’Israël pour Yad Vachem France sur le Cabaret à Berlin, Prétentieux car écrit “à la” Tucholsky et ça ne passe pas. Mais très beau travail d’images d’archives. J’ai apprécié pour la première fois Michelle Williams dans un navet très distrayant, Incendiary. Adoré Tamara Drewe de Frears, que j’avais raté en salles (article à venir). Et surtout sauté de joie au plafond en recevant le baisers de la femme araignée de la part de carlotta. Dépassant toute mes espérances, alors que j’avais déjà beaucoup aimé le livre de Puig. Je suis restée scotchée et n’ai pas pu me détacher du documentaire de 2h en bonus sur le tournage (article à venir).

Côté Théâtre, après le joyeux et inventif “Cavales” de Pierre Vignes à l’essaïon, Bulbus faussement postmoderne et pénible à la Colline, et un très beau témoignage d’un déporté que j’ai eu la chance de rencontrer à la vieille grille: sauf que je n’avais pas forcément besoin de voir ça… trop dur.

Côté livres, deux beaux opus, un Ian Levison que je suis depuis peu chez Liana Levi et dont j’aime la plume, et toujours chez Liana Levi, une nouvelle de Qiu Xiaolong qui m’a plongé dans un monde menaçant et peu familier.

Passage dans un speak easy Jack Daniels très sympa caché dans une galerie de Bastille, premier dîner au nouvel hôtel branché du 20e, le Mama Shelter. Design, definitivement, goûteux, hors de prix, et ambiance un peu glauque. Le Planète Mars, bar rock indépassable de Bastille est devenu une seconde maison puisque Hakim le patron m’a initiée à la Chartreuse et qu’avec une amie, nous sommes responsables de la playlist du blind-test qui aura lieu le 20 février. Une chanson de plus pour le solo show de Laurent, une soirée d’anniversaire où je représentais 1/3 des femmes chez mon ami Matthieu, et une jolie rencontre avec un vieux juif savant de 80 ans étaient aussi au programme, mais il est trop tard pour épiloguer…

La lettre d’amour à la Pinacothèque de Paris

Mercredi 20 janvier 2010

En complément de sa grande exposition sur l’ « Âge d’or hollandais » (jusqu’au 7 février, voir notre article), Luc Ferry s’est  inspiré du tableau « La lettre d’amour » de Vermeer, pour proposer aux visiteurs de la Pinacothèque de Paris de voir les manuscrits d’illustres correspondances amoureuses du XVIIe siècle à nos jours.

Ces lettres sont issues de la collection privée de Madame Anne-Marie Springer. Signées Napoléon, Chopin, Vigny, Berlioz, Apollinaire, Gary, Elvis Presley, Colette ou George Sand, elel ont retenu l’attention du philosophe Luc Ferry, à qui Marc Restellini, le directeur de la Pinacothèque a donné « carte blanche ». Pour Ferry, l’apparition de la lettre d’amour qu’a immortalisé Vermeer dans le quotidien bourgeois d’un foyer de la Hollande du XVII e siècle correspond à la naissance du mariage d’amour. Avant le mariage était une alliance, et les sentiments, extraconjugaux.

Luc Ferry, Anne-Marie Springer et Marc restellini présentant l'exposition "La lettre d'amour"

Luc Ferry, Anne-Marie Springer et Marc restellini présentant l'exposition "La lettre d'amour"

Avec son ami le philosophe Tzetan Todorov (« Eloge du quotidien, Essai sur la peinture hollandaise », Point Seuil), Ferry prévoit un conférence le 22 janvier sur “L’âge d’or hollandais ou la naissance de l’amour-passion”. L’évènement est à 19h, et l’entrée est libre, sans réservation, dans la limite des places disponibles.

luc-ferry

« La lettre d’amour 1606-1959 », jusqu’au 7 février, Pinacothèque de Paris, 28, place de la Madeleine, Paris 8e, m° madeleine, tljrs 10h30-18h, nocturnes tous les premiers mercredis du mois jusq

L’âge d’or hollandais à la Pinacothèque

Mercredi 7 octobre 2009

Pour fêter sa troisième année, la Pinacothèque de Paris a dévalisé le Rijksmuseum. L’occasion de se goberger de toiles de Rembrandt, mais aussi de découvrir d’autres peintres du XVII e siècle hollandais et d’en apprendre plus sur la vie quotidienne dans la République batave.

rembrandt-Salomé-Rijksmuseum

rembrandt-Salomé-Rijksmuseum

Etirée sur deux étages, l’exposition « l’âge d’or hollandais » est un des moments forts de cette rentrée2009. Le début de l’exposition est l’occasion pour ceux et celles qui le souhaitent d’en savoir plus sur le quotidien du citoyen néerlandais du XVII e siècle. L’exposition souligne la tolérance de la République Pays-Bas (sauf à l’égard des catholiques) qui a lui a valu une forte immigration après la Réforme. Divers groupes protestants et juifs cohabitaient donc allégrement dans un pays déjà très urbain et très commerçant. On découvre de beaux objets de la vie de tous les jours : de fins gobelets de verre, des chandeliers, des nappes qui ressemblent à des tapis, et une tablette sertie de nacre créée par Dieck van Rijswijck…

Paulus Potter- chevaux

Paulus Potter- chevaux

De très belles esquisses de chevaux signées Paulus von Potter sont aussi présentées. On peut également voir quelques placides paysages hollandais, peints notamment par Jacob van Ruisdael, mais aussi  par son oncle, Salomon. En descendant les escaliers on se retrouve plongé dans l’atmosphère urbaine des multiples villes marchandes de Hollande, et un petit morceau de l’exposition nous rappelle tout de même que la république était aussi un empire colonial.

Enfin, les chefs d’œuvres sont exposés en bout de course, toujours juxtaposés de manière thématique à côté de tableaux moins grandioses, de Franz Hals, Adrian van Ostade, et Emmanuel de Witte, mais qui témoignent de scènes de la vie quotidienne de l’époque.

Rembrant-Portrait de son fil- Rijksmuseum

Rembrant-Portrait de son fil- Rijksmuseum

Les amateurs de Rembrandt ne seront pas déçus, puisque la pinacothèque expose plusieurs toiles du maître, toutes venues du Rijksmuseum. Le portrait de son fils, Titus, est toujours aussi bouleversant (1666), sa « Salomé » (1640) majestueuse, et « Le reniement de Saint Pierre » (1660) pétri d’une grâce profonde et obscure.

La dernière partie de l’exposition montre la « Lettre d’amour » (1669) de Vermeer  aux côtés d’autres scènes d’intérieur.

Vermeer-Lettre damour-Rijksmuseum

Vermeer-Lettre d'amour-Rijksmuseum

Un beau voyage dans le temps et vers un pays à la fois si proche et si exotique.

Jusqu’au 7 février 2009, Pinacothèque de Paris, 28, place de la Madeleine, Paris 8e, m° madeleine, tljrs 10h30-18h, nocturnes tous les premiers mercredis du mois jusqu’à 21h00, 7 à 9 euros.