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Une semaine de vie culturelle parisienne

Lundi 7 février 2011

Alors que je dois présenter ma thèse de 700 pages  condensée en une seule affiche demain à l’ehess (ca s’appelle des poster session et je trouve ca tellement débile que ca me fait sourire), pas trop de temps de bavasser, juste de balancer les liens vers les articles.

ciné : le prochain danny boyle est excellent, mais critique prohibée jq 21 février.  le documentaire israélien nominé aux oscars. les critiques promises du baiser de la femme araignée et de tamara drewe. Et un film avec l’insupportable Ashley Judd sur la dépression.

Musique : le retour d’alagna à l’opéra de paris. Daphné. Mariane Faithfull.(que je vais peut-être voir au châtelet). Un clip rigolo des fatals picards.

Théâtre : nada, le vide intersidéral, mais ca reprend cette semaine

Arts : photo roumaine, et j’ai raté amos gitai au palais de tokyo… Mais gra^ce à Bérénice, toutelaculture a eu une itw exclusive

littérature : les ephrussi, et un excellent roman érotique que je ne lâchais plus.

curiosité : enquête sur tron. J’ai même failli dej en tête à tête avec l’attachée de presse mais ai décliné pour une enquête matinale de terrain.

aussi à mettre à l’actif de cette semaine : dossier israélien nvoyé, 2 chansons avec laurent, une nuit de 9 heures (ca ne m’était plus arrivé depuis 1999), et un contrat à signer pour le livre sur les convertis. Sans compter l’impression aventureuse du poster.

à venir : vernissage mep, pas mal de livres néerlandais chez actes sud, le tramway à la comédie française…

10 photographes de l’agence Magnum fêtent le printemps georgien au Palais de Tokyo

Lundi 7 juin 2010

Dix photographes de l’agence Magnum ont été invités à immortaliser le printemps Georgien, l’an dernier. Du 25 mai au 6 juin, cette traversée de la société et des paysages géorgiens est exposée à la mezzanine du Palais de Tokyo. “Vaut (carrément) le détour”, comme dirait notre fidèle compagnon, le guide vert.

Antoine d’Agata, Jonas Bendiksen, Thomas Dworzak, Martine Franck, Alex Majoli, Gueorgiu Pinkhasov, Martin Parr, Paolo Pellegrin, Mark Power et Alec Soth, tous photographes de la mythique agence Magnum ont suivi les traces de Robert Capa et de Henri Cartier-Bresson en Géorgie au printemps 2009. Et se sont répartis les tâches : A l’origine du projet, Thomas Dworzak a suivi le président Mikhail Saakashvili, Martin Parr a fait… du Martin Parr, en soulignant les aspects kitschs de la société géorgienne, Martine Franck (veuve de Henri Cartier-Bresson) s’est concentrée sur des portraits de famille, Mark Power s’est réservé l’industrie et l’économie, Alex Majorie a retrouvé les lieux des combats de 2008 entre Russie et Georgie, Alex Soth a cherché la plus jolie fille du pays.  Et surtout, les clichés de Paolo Pellegrin interrogent les divers rapports à la spiritualités des habitants du pays (voir image ci-contre).

De très belles photos, en accès libre, encore tout le week-end, avant que le grand show de 30 artistes russes ultra-contemporain, qui aura lieu à partir du 12 juin dans la cadre de l’Année de la Russie et de l’exposition DYNASTY.

« Le Printemps Géorgien » , Palais de Tokyo, Mezzanine, 13 avenue de président Wilson, Paris 16e, métro Iéna, entrée libre.

Livre : Beauté volées de Mara Lee, un thriller féminin dans le monde de l’art

Dimanche 7 mars 2010

Le premier roman de la poétesse Mara Lee a été salué par la critique suédoise. A raison. Cette histoire fascinante de vengeance entre femmes modèles, galeristes, poétesses et photographes entre Paris et Stockholm est désormais disponible chez Albin Michel.

La superbe trentenaire Léa dirige une galerie d’art à Stockholm. Elle partage avec sa meilleure amie, Mia le goût des hommes jeunes. La prochaine exposition de Léa doit être son coup de maître : la jeune-femme veut tendre un piège à une grande photographe qui l’a piégée et trahie. Or cette photographe voleuse de beauté, Siri alias Iris C., est aussi à l’origine de la paralysie de la meilleure amie de Mia, et de la décrépitude d’une poétesse misanthrope et vieillie avant l’âge : Laura. Pourquoi toutes ces jolies femmes tombent elles sous le charme de la fatale Siri ? Le goût de cette dernière pour la beauté justifie-t-il la manière dont elle manipule ses modèles –jusqu’à emporter leurs âmes.

Beauté volées est un portrait de Dorian Grey sans dandy, avec plusieurs clichés, beaucoup de femmes, et une structure temporelle magistralement complexe. En flash backs divers, l’auteure retrace les divers épisodes des trahisons de Siri pour les faire converger sur le vernissage de l’exposition organisée par Léa. Très juste sur le rapport réifiant des femmes à la beauté, le roman créé un parfum étouffant de rivalités féminines érotisées. Les hommes servent de sous-fifres ou d’étalons tandis-que les femmes se livrent des batailles sans merci- sauf lorsqu’elles se laissent hypnotiser par Siri. Les amours singulières sont aussi les plus cruelles, surtout s’il faut les subir en talons hauts dans une galerie ou devêtue face à l’objectif impitoyable de Siri…

Mara Lee, « Beautés Volées », trad. du suédois par Rémi Cassaigne, Albin Michel, 491 p., 21 euros, sortie le 8 avril 2010.

« Siri avait toujours son appareil photo sur elle. De temps en temps, elle le sortait et el braquait sur le visage gêné de Caro. Elle souriait parfois à contrecœur devant l’objectif, mais d’autres fois levait les mains en disant : « arrête ça !», et Siri cessait alors aussitôt. Mais lorsqu’elle montrait à Caro les tirages, Siri devinait dans ses yeux cette lueur, ce regard séduit qui avalait pour ainsi dire l’image, et elle savait qu’il suffisait de continuer. Il ne fallut pas longtemps pour que Caro ait envie de le faire – c’est elle-même qui finit par proposer une vraie séance de pose sérieuse, avec changement de vêtements, comme un vrai mannequin. Si possible quelque part où elles risqueraient d’être vues, c’était plus excitant » p. 250.

Il y a cent ans… les inondations de janvier 1910, Paris se rappelle

Mercredi 13 janvier 2010

Impressionnante la grande crue de la Seine a transformé Paris en Venise du Nord de janvier à Mars 1910. Si la Seine a toujours débordé à travers les âges, la photographie  a permis d’immortaliser pour la première fois les inondations de 1910… dont le record de crue de 8m50 d’eau sous le pont de la Tournelle n’a, depuis, jamais été dépassé. Plusieurs expositions montrent les films et les photos du Paris de 1910 sous les eaux.

Rue de Seine. Courtesy Editions du Mécène
Rue de Seine. Courtesy Editions du Mécène

Amorcée mi-janvier la grande crue de 1910 a provoqué des dégâts estimés à 400 millions de francs or. Dès le 17 janvier, les inondations s’annoncent terrible et le 20 la navigation est interrompue dans la capitale. ce n’est que le 28 janvier que le niveau de la Seine cesse de monter, laissant encore Paris plus d’un mois sous les eaux. 100 ans après, plusieurs expositions permettent de voir les rues de Paris transformées en canaux, et les clichés montrent comment les parisiens se sont unis pour faire face aux flots.

– Une grande exposition virtuelle permet de voir sur Internet des photographies de l’époque. Et les archives de l’INA permettent de prendre la mesure des dégâts.

– La galerie des bibliothèques de Paris propose une exposition “Paris inondé”, qui permet de voir 200 photos, cartes postales, plans de Paris … pendant la crue. Ainsi que plusieurs films d’époque. Vendredi 29 janvier, un table-ronde thématique sur “Rencontre Paris inondé de 1910 à demain ? ” aura lieu dans la salle de lecture de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (24, rue Pavée Paris 4e) sous la direction du professeur d’Histoire américain Jeffrey H. Jackson (entrée libre).

Crédits photo : BHVP / G. Leyris

Crédits photo : BHVP / G. Leyris

Paris inondé 1910“, jusqu’au 28 mars 2010, mar-dim 13h-19h, nocturne le jeudi jusqu’à 21h, Galerie des bibliothèques, 22, rue Malher Paris 4e, M° Saint-Paul, 4 euros (TR 2 euros).

– Le pavillon d’eau pose également la question de “La grande crue de 1910 et aujourd’hui ?”, montrant quelles mesures de protection ont été mises en places contre les débordements de la Seine au XX e siècle.
“La grande crue de 1910 et aujourd’hui ?”, jusqu’au 17 avril, Pavillon de l’eau, 77 avenue de Versailles , Paris 16e, RER C Javel ou m° Pont Mirabeau, lun-ven 10h-18h, sam jusqu’à 19h.

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– Enfin, le Louvre des Antiquaires propose de parcourir les divers quartiers de Paris inondés, d’après les photographies d’époques réunies dès janvier 1910 par le Journal des Débats, grand quotidien conservateur né pendant la révolution et disparu après la Seconde Guerre.
“C’était il y a 100 ans… La grande crue de 1910, Paris inondé vu par le Journal des Débats”, jusqu’au 7 mars, Louvre des Antiquaires, salle d’exposition 1ier étage, mar-dim 11h-19h, 2 Place du Palais Royal, Paris 1ier, M° Palais Royal, entrée libre.

Paris-Photo 2009 au Carrousel du Louvre

Jeudi 19 novembre 2009

Nichée comme chaque année dans le cadre élégant du Carrousel, la 13 ème édition de Paris-Photo met les pays arabes et l’Iran à l’honneur. 89 galeries (pour les 3/4 internationales) à découvrir  du 19 au 22 novembre.

Cette année, Paris-Photo a décidé de se jouer  des cliches orientalisants. C’es la dicrectrice de la Documenta X (1997), et spécialiste des représentations arabes contemporaines, Catherine David qui a été chargée de mettre  l’Iran et les pays arabes à l’honneur. Le salon permet de découvrir de nombreux photographes iraniens (Kiarostami chez Purdy  Hicks, Mitra Tabrizian chez Caprice Horn, Jalal Sepehr chez  Esther Woerdehoff) , égyptiens (Youssef Nabil chez Stevenson), marocains (Lalla Essaydi chez Edwyn Hook, Yto Barrada chez Polaris), ou libanais (notamment à la galerie munichoise exposés aux divers stands des galeries. Le thème central de Paris-Photo 2009 est très présent  à la section Statements, qui permet de découvrir 8 galeries localisées en Afrique du Nord et dans la péninsule arabe (la Assar art gallery et la galerie Silk  Road  de Téhéran, la B21 gallery de Dubaï, la galerie El Marsa de Tunis, la galerie 127 de Marrakech, la galerie Selma Ferriani de Londres et Tunis, la galerie Sfeir Semler de Beyrouth et Hambourg, et la galerie The empty quarter de Dubaï).

On notera les clichés réfléchissant la guerre de Gohar Dashti à la galerie Silk Road :

Gohar Dashti, Today's Life and War

–  les vues superbes de Marrakech de Malik Nedjmi, dont le travail a été sélectionné par Raymond Depardon pour les rencontres d’Arles en 2006 (Galerie 127)

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– et les clichés  pastichant les deux esthétiques orientalisante et gay de Reza Aramesh (B21 Gallery)

Reza Aramesh

Le regards de divers photographes européens sur ces pays est aussi représenté, et appelle à toute une réflexion sur l’orientalisme et son influence depuis la fin du XVIII e siècle. Mais comme toujours les clichés ne parlent pas et c’est au visiteur d’effectuer ce travail, sinon les images ne font que redoubler le carcan séduisant de l’orientalisme.

Enfin, des vidéos d’artistes arabes et iraniens sont également visibles dans la “Project room“.

Comme chaque année, L’exposition Paris-Photo prouve qu’elle porte bien son nom de salon international pour la photographie XIX e siècle, Moderne et Contemporaine, en donnant à voir des classiques anciens (Lartigue, Cartier-Bresson, Avedon et Sugimota chez Howard Greenberg, Willy Ronis, Rineke Djikstra, et Marina Abramovic chez La Fabrica ; Massimo Vitali est omniprésent : Bonni Benrubi, Galerie du jour, Brancoloni Grimaldi et des clichés “nouvelle objectivité” à la August Sander parsèment le salon, comme les gamins parisiens de Christer Strömholm chez Vu! la galerie ). Certaines photos font même figure de patriarches à la galerie  Serge Plantureux qui montre une superbe série de clichés des années 1850).

Mais que les aficionados de l’ultra contemporain se rassurent, il y a plein de nouveaux talents à découvrir à Paris-Photo dont :

– les modèles diaphanes de Carla van de Puttelaar chez Flatland :

Carla van de Putrelaar

– Les paysages terreux de Edward Bertynsky chez Toni Tapies :

Bertynsky

– Les mises en scène shermaniennes de Michel Journiac dans ses “24 h de la vie d’une femme ordinaire” chez Patricia Dorfmann:

Journiac

–  Les folies bleutées de Jorma Puranen à la galerie finnoise Anhava :

Jorma Puranen

– les scène à la Dorothea Tanning de Meghan Boody chez Caprice Horn:

Meghan Boody

– les ombres électriques et mystérieuses de Yuki Onodera à la galerie RX

– les madames infertiles de Jean-Christan Bourcart à la galerie vu!

Bourcart

– les starlettes d’Alex Prager chez Michel Hoppen :

Alex Prager

–  et les paysages urbains éclatés de Yasuda à la Base Gallery

Yasuda

Comme chaque année des espaces spéciaux sont réservés au Prix BMW Paris-Photo et au prix SFR jeunes talents.

de nombreuses rencontres auront lieu dans les prochains jours à Paris-Photo :

– jeudi 19 : table ronde autour de la scène arabe et iranienne en présence de Catherine David à 18h30, dans la project room. Et le magazine Polka vernit à sa galerie, 12, rue St Gilles, Paris 3e, m° Chemin vert, de 18h à 21h.

–  vendredi 20 : autour de Martin Parr à la galerie Magnum (stand F25)  à 12h30

– samedi 21, autour de Lalla Essaydi et Youssef Nabil à la galerie Apertures (A36), et d’Alain Fleischer à la galerie Le réverbère à 16h (E 20).

Paris-Photo 2009, du 19 au 22 novembre, Jeu, sam, 11h-30-20h, jusqu’à 22h vendredi  et seulement jusqu’à 19h, dimanche,  Carrousel du Louvre, 99 rue de Rivoli, Paris 1ier, m° Palais Royal, 15euros (étudiants : 7,50 euros).

Les galeries en Juillet

Lundi 6 juillet 2009

Sous le soleil de l’été les galeries du marais semblent partager une thématique sexe et pop tout à fait raccord avec les robes légères et probablement aussi le besoin de vendre en période de récession généralisée. Du figuratif, donc, et coloré à souhait.

On commence avec la galerie Daniel Templon, aux abords du centre Pompidou (30, rue de Beaubourg) qui propose les photos de « Bondages » de éternellement jeune Nobuyoshi Araki. Sexe, mort et ficelles, donc, avec ou sans poils, mais toujours les yeux fermés et les seins à l’air pour les beaux modèles nippons. Jusqu’au 25 juillet.

Côté 3e, la galerie Yvon Lambert (108, rue vielle du temple)se démarque, avec les réflexions sur le langage de l’immense Robert Barry et du jeune Sstefan Brüggeman, dont c’est la première exposition. Jusqu’au 18 juillet.

Dans la même cour, mais au 3 e étage, la galerie Serge le borgne expose les photos de jürgen Klauke, inspirées de l’actionnisme viennois en mode j’ai dévalisé tout le sex- shop et je ne fais que des bêtises quand eros et thanatos m’obsèdent. En noir et blanc, la série « Viva Espana » dégage une beauté vénéneuse. Jusqu’au 25 juillet.

viva-espagna

Viva España, 1976-1979/2009, tirage noir et blanc 200,5 x 125,5 cm

A côté, 7 rue Debelleyme, Thaddaeus Ropac expose les deux monuments de la photo anglaise, Gilbert and George, leurs figures déformées à la Bosch en grand format sur fond d’union jack. Jusqu’au 25 juillet.

Au n° 5, chez Karsten Greve, les sculptures recouvertes de soie de Liang Shaoji sont étrangement apaisantes. Jusqu’au 29 août.

Chez Eva Hober (16 rue Saint-Claude), Julien Sirjacq continue son enquête sur l’esthétique des espèces, mais fige ses chromes darwiniens dans des impressions sanglées par la technique de la Sérigraphie.

Les immenses sculptures pop aux visages ravagés de Duane Hanson remplissent la galerie Emmanuel Perrotin (76, rue de Turenne), et incarnent bien l’apathie triste de nos sociétés de consommation où l’on ne peut même plus consommer. Jusq’au 11 juillet.

Man on a Mower (Edition 2/3) 1995

Enfin, le panorama le plus intéressant de ce petit tour entre un brunch et un verre de blanc bien frais est l’exposition collective « Effet miroir » à la Galerie Michel Rein (42, rue de Turenne). Les photos reprises par Yaël Bartana à Leni et Herbert Sonnenfeld, présentent des portraits de juifs et palestiniens construisant en paix un kibboutz. Et la vidéo d’Artur Zmijewski sur une femme allemande persuadée d’être la réincarnation d’une jeune homme mort dans les camps de concentration est absolument fascinante. Jusqu’au 1ier août.