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Mathusalem & Cie, de Jacques Girardon

Mardi 5 janvier 2010

Jacques Girardon, l’ancien rédacteur en chef de Sciences et Avenir, signe avec « Mathusalem & Cie » son premier roman, chez La Dilettante. Un journaliste un peu hypocondriaque se penche sur la génétique pour y percer le secret de l’immortalité…

A cause du congé maladie d’une collègue, Eugène Galton quitte sa rubrique de chiens écrasés pour s’occuper de la section science et médecine de son journal. Ce changement d’activité professionnelle correspond au moment où un rhume le rend très nerveux, lui faisant comprendre combien il est mortel, et où sa petite amie décide de quitter leur toit commun après une dispute sur l’enfant qu’Eugène n’est pas prêt à avoir. Eugène se lance alors dans une quête génétique pour atteindre l’immortalité. Lui qui n’est pas encore prêt à prendre la responsabilité d’un enfant, quitte à perdre la femme de sa vie avec maladresse, se met à caresser l’espoir de pouvoir faire créer en guise de bébé son propre clone.

Jacques Girardon

Jacques Girardon

Bien documenté, « Mathusalem & Cie » met en scène un trentenaire névrosé aux affinités plus scientifiques que dandys littéraires qui traînent d’habitude dans les romans. Résolument postmoderne dans sa manière d’aborder le souci de soi, Eugène le bien nommé nous ballade dans les arcades des organes à commander dans les Balkans, avec une bonhommie et un manque de culpabilité très sympathique. Et, de page en page, le personnage étonne par l’ouverture d’esprit cachée derrière son égocentrisme hypocondriaque…Un joli voyage, ni dans le temps, ni dans le corps, mais en vol plané sur les couvertures bien cirées de revues scientifiques.

“Mathusalem & Cie”, de Jacques Girardon, Le Dilettante, 288 p., 20 euros, sortie le 6 janvier 2010.

Ravalec : l’auteur est de retour

Lundi 31 août 2009

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Pour son 37  e  livre, Vincent Ravalec remet le couvert dans les coulisses du monde de l’édition. 14 ans après son roman caustique, l’Auteur, voici le Retour de l’Auteur.

ravalec1Lorsque Vincent Ravalec remporte le très tendance prix de Flore, en 1994, pour Cantique de la racaille, il devient comme l’a nommé avec a propos l’éditrice François Verny un « petit quelqu’un » dans les milieux littéraires parisiens. Il décide alors sous forme d’essai détaché de peindre les coulisses d’une ascension qu’il sait d’autant moins fulgurante qu’elle risque à tout moment de pencher vers la dégringolade. En 1995, avec l’Auteur, il avait si bien peint les volées de champagne au Flore et les volées de bois vert légèrement régressives des collègues lors de salons et de colloques en Province, qu’il avait ravi tous les critiques littéraires. Quinze ans plus tard, et pas mal de livres et de scénarios plus tard, l’Auteur est de retour et embringué dans une histoire un peu louche de société secrète des lettres. On lui fait miroiter l’Académie Française, mais il s’agit surtout de messes noires inquiétantes et conservatrices pour sauver l’objet livre du spectre du e-book…

Se plaçant au centre avec son éternel verre de Perrier, Ravalec séduit quand il fait une satire où il se moque aussi de lui-même, et où il ne fait pas vraiment d’autobiographie puisqu’il se peint « de profil ». Son point de vue faussement posé aiguise la caricature des hystéries collectives du monde de l’édition. Rien de très nouveau sous le soleil de Saint-Germain-des-Prés depuis quinze ans… Mais s’il n’y a pas de second souffle dans la vie d’un auteur qui continue son bonhomme de chemin, ce retour publié par le Dilettante permettra à ceux qui aiment Ravalec de rire encore avec lui, et à ceux qui n’ont pas lu le premier volet d’en redécouvrir les pages.

Vincent Ravalec, Le Retour de l’Auteur, Le Dilettante, 17 euros.

« – L’important c’est que vous admettiez une certaine rigueur métrique. Vos livres sont fagotés comme l’as de pique.

Comme l’as de pique ? je bredouille, piqué au vif. Vous êtes sûr ?

Absolument.

Cet ‘absolument’, sec et sans forme, m’envoie dans les cordes sans que j’aie la présence d’esprit de trouver une repartie. J’ai juste la vision de mes livres affublés d’un fagot et piquetés de cartes à jouer, d’as de piques sournois et rigolards » p. 226


Vincent Ravalec
par auteursTV

Couverture : Joost Swarte