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Le Soliste : du best-seller au film

Mercredi 16 décembre 2009

Joe Wright (« Orgueils et préjugés ») adapte le best-seller du journaliste du Los Angeles Times, Steve Ayers, « Le soliste », sur sa rencontre avec un sans-abri aux dons musicaux incroyables. Une histoire d’amitié hors des sentiers battus dans la cité des anges comme vous ne l’avez jamais vue.

En charge d’une chronique pour le Los Angeles Times alors en crise, Steve Lopez est à la recherche d’un nouveau sujet. C’est alors qu’il rencontre devant une statue de Beethoven un sans-abri sympathique, et jouant du violon sur un instrument où il ne reste plus que deux cordes : Nathaniel Ayers. Même si le discours de Nathaniel est très haché, celui-ci  a laissé échapper qu’il a un jour étudié à la prestigieuse Julliard School de New-York. Après vérification, Steve Lopez fait de Nathaniel Ayers le héros de sa chronique. Celui-ci était violoncelliste et s’apprêtait à en faire sa carrière, lorsqu’une crise de schizophrénie l’a forcé à quitter l’université. L’histoire du clochard musicien passionne les lecteurs du Los Angeles Times qui envoient leurs témoignages de sympathie et aussi un instrument flambant neuf pour Nathaniel. De son côté, l’ours solitaire Lopez est de plus en plus attaché à son nouveau sujet. Mais quelle que soit la force de l’amitié, il est bien difficile de lutter contre la folie qui peut d’un moment à l’autre rendre le doux Nathaniel très agressif.

Extrait d’une histoire vraie et terriblement touchante, « Le soliste » se montre à la hauteur de l’amitié extraordinaire née entre un journaliste en fin de course et un génie de la musique désarçonné. Ne lésinant pas sur les belles images, ni sur l’appel à Beethoven pour émouvoir son public, Joe Wright montre avec empathie un visage peu connu de Los Angeles : celui de la pauvreté désarmée et pas toujours dénuée de tendresse humaine des sans-abris. Il a engagé des acteurs non-professionnels pour tenir leur propre rôle dans cette cour des miracles contemporaine. Si en prodige abîmé par la vie Jamie Foxx (oscarisé pour son rôle dans « Ray ») est extrêmement décevant, Robert Downey JR. transmue son personnage pour faire de Steve Lopez le caractère le plus fort du film. A voir en famille, en couple ou même seul pour se rappeler que le talent, tout comme l’amitié, ne choisissent pas toujours les autoroutes des conventions.

« Le soliste », de Joe Wright, avec Jamie Foxx, Robert Downey JR., Catherine Keener, Tom Hollander, et LisaGay Hamilton, d’après les chroniques et les roman de Steve Lopez, U.S.A., 2009, 1h57, sortie le 23 décembre 2009.

LA, 2 e partie

Dimanche 31 mai 2009

Longues journées, où mes deux petits cousins nous épuisent de babillage et de foot le matin. J’ai bien essayé de travailler, mais c’est vraiment trop difficile…
Hier malgré le temps brumeux, direction la plage, en commençant par Santa Monica, l’élégant “Shutters on the beach”, jolie maison de bois blanche avec clim et feu de cheminée, leading hotel of the world, qui apporte un peu d’esprit “Biarritz” au bord du pacifique. Utilisant anneaux et agrès pour faire les animaux de cirque, nous avons digéré toujours en acrobates agiles, avant de nous rendre à Vanice beach. Si la promenade le long de la mer est pire que le pire cauchemard d’Eilat, elle contient quand même une mignonne librairie et dans une rue adjacente un café végétalien. Le sable est blanc et fin, la mer froide.

Un peu plus “dans les terres”, Abbot Kinney Bd, a un petit côté Williamsburg avec des habitants plus sympathiques. Deas anciens hippies devenus bobos, à grand coups de café presque new-yorkais, de magasins d’herbes médicinales et de boutiques ethniques et design. Achats obligés.
Hier avait lieu la “museum walk” à LA, où le LACMA (Los Angeles County Museum of Art) et les galeries des rues adjacentes ouvrent leurs portes et organisent des évènements. Je me suis toujours sentie bien au LACMA, qui a deux beaux Kirchner, une architecture intéressante, où les bâtiments coulissent par de sponts recouverts… de moquette (vive le beau temps de la californie), et où les expos plus contemporaines ont enfin un poil d’impertinence. J’ai un peu montré tout cela à mon ami, et en sortant nous sommes tombés sur un spectacle aussi beau que kitsch : la 1iere école de danse “Bollywood ” de Hollywood montrait ses membres, adultes et enfants, sur des sons très “slumdog millionaire”.
Après une douche, et une petite beauté, nous avons dîné dans un Nobu presque vide et toujours aussi délicieux, avant de finir comme chaque soir dans un club de West-Hollywood. Hier, il s ‘appelait en toute simplicité “here”; avec un bar dehors, de belles personnes homosexuelles des deux sexes, les inévitables go-go danseurs en slips rouge, et un DJ Drag queen assez féroce.
Je n’arrive pas à croire que j’arrive à écrire tranquillement au milieu de la cuisine ce matin, et combien les cris perçants de mes cousins sont lointains. Ils vont me manquer. Reste à rendre la voiture à à rentrer à Manhattan.