Mathusalem & Cie, de Jacques Girardon
Mardi 5 janvier 2010Jacques Girardon, l’ancien rédacteur en chef de Sciences et Avenir, signe avec « Mathusalem & Cie » son premier roman, chez La Dilettante. Un journaliste un peu hypocondriaque se penche sur la génétique pour y percer le secret de l’immortalité…
A cause du congé maladie d’une collègue, Eugène Galton quitte sa rubrique de chiens écrasés pour s’occuper de la section science et médecine de son journal. Ce changement d’activité professionnelle correspond au moment où un rhume le rend très nerveux, lui faisant comprendre combien il est mortel, et où sa petite amie décide de quitter leur toit commun après une dispute sur l’enfant qu’Eugène n’est pas prêt à avoir. Eugène se lance alors dans une quête génétique pour atteindre l’immortalité. Lui qui n’est pas encore prêt à prendre la responsabilité d’un enfant, quitte à perdre la femme de sa vie avec maladresse, se met à caresser l’espoir de pouvoir faire créer en guise de bébé son propre clone.

Jacques Girardon
Bien documenté, « Mathusalem & Cie » met en scène un trentenaire névrosé aux affinités plus scientifiques que dandys littéraires qui traînent d’habitude dans les romans. Résolument postmoderne dans sa manière d’aborder le souci de soi, Eugène le bien nommé nous ballade dans les arcades des organes à commander dans les Balkans, avec une bonhommie et un manque de culpabilité très sympathique. Et, de page en page, le personnage étonne par l’ouverture d’esprit cachée derrière son égocentrisme hypocondriaque…Un joli voyage, ni dans le temps, ni dans le corps, mais en vol plané sur les couvertures bien cirées de revues scientifiques.
“Mathusalem & Cie”, de Jacques Girardon, Le Dilettante, 288 p., 20 euros, sortie le 6 janvier 2010.