Archive pour la catégorie ‘Journal’

Les grues de Dubaï

Mercredi 2 novembre 2016

Se délecter du faux progressisme et du vrai esprit suisse de Muscat, où les touristes sont parques deux par deux dans des hôtels de luxe divins et zen, même avec un sultan gay qui accorde le droit de vote aux femmes, c’est se complaire dans l’optimisme expatriée d’un certain totalitarisme. Même la mer y a l’air morte et posée la pour rester calme et étale devant les puits de forage de pétrole. A force de ne pas voir d’insectes dans cette humidité constante, j’ai cru qu’il s’agissait d’une Atlantide Potemkine pour européens en mal de coucher de soleil à 17:00 et de coucher tout court, sagement et tendrement vers les 22:00. Bref, après des jours de douteux luxe calme et volupté, l’arrivée à Dubaï est un coup de tonnerre.

Éclairés à la lumières de ses grues, nous nous retrouvons directement aux prises avec ses nuées d’ouvriers du bâtiment, esclaves oranges grouillant nuit et jour autour des taxis et des voitures de luxe pour construire la ville sous nos yeux néophytes. Post post toute modernité, cité avançant à renforts de projets immobiliers gargantuesques qui même s’ils ne voient pas le jour lui font de la pub, Dubaï la clinquante annonce tout de suite la couleur. Et peu importe si la mer est morte : on sait immédiatement que tout a poussé artificiellement ici depuis 20 ans. De l’orchestration parfaite des fontaines du centre commercial éponyme, à voir depuis un pont qui fait penser autant à Prague qu’à Florence, au shopping jusqu’à minuit ou dans la tiédeur de ces restaurants hors de prix pour expatriés – c’est à dire tous- où l’on mange japonais froid et lourd avec fierté pour une somme qui pourrait nourrir une famille de bédouins un an, Dubaï est un oasis d’excès.

Tout s’y mêle et s’y emmêle dans un jour brûlant – de plaisir vole pour les cousins, de dur labeurs pour d’autres – un jour à saisir dans l’art illusoire d’une confiance sans héritage et sans passé. Les élégantes voilées qui courent sur talons à la prière vers des mosquées sur-éclairées croisent les américaines aux dents blanches qui rentrent de la plage, les saoudiens en robe blanche marchent à petits pas gourmands dans les supermarchés du monde.

Et tous se retrouvent le soir, avec un peu plus de khôl pour ces dames et beaucoup d’argent pour ces messieurs, autour d’un Moscow mule servi à point et dans une tasse en cuivre. Car les serveuses sont russes ou ukrainiennes dans cette Babel née de la cuisse du marketing et de la consommation. Et elles aussi ont l’air émerveillé des enfants un peu trop sages qui savent très vite et très bien compter.

Bref tout se finit au lever du soleil rougeoyant dans le sable immuable de ce désert si brillamment
habité. Et l’on observe dans la skyline si récente de cette villemirage attachante la copie glorieuse de big ben et des Twins towers. On se prend alors presque à regretter que le Colisée et la Tour Eiffel
aient légué leurs artefacts au désert du Nevada plutôt qu’à celui, si actuel, du golfe.

Aimer Paris

Mercredi 12 février 2014

En sortant seule dans la nuit sur la Potsdamer Platz juste après la projection du dernier film de la journée, signé Volker Schlöndorff, je me suis sentie toute drôle. Et assez nue. “Diplomatie” est la pièce lourdingue que j’attendais, genre des phrases moralisatrices comme dans le théâtre Français des années 1940, l’humain derrière le grand méchant nazi etc… Schlöndorff ne peut pas rehausser les dialogues. Mais son amour fou de Paris m’a bouleversée. On sent bien que si la pièce l’a touché c’est qu’elle l’a poussé à imaginer un monde sans Notre-Dame et sans l’Opéra Garnier. Faut-il être un peu étranger pour aimer à ce point Paris? Et mon amour pour ma capitale me rend-t-il un peu étrangère… Questions presque aussi empesée que les dialogues du film, mais oui il y a quelque chose du Luftmensch à vouloir être parisien.

Rentrée tourmente

Samedi 21 septembre 2013

Samedi matin, en me levant vers 5h30, j’ai enfin eu le temps d’écrire deux articles. La rentrée est à flux très tendus et pourtant pleine de nouvelles aventures. Le guide de “Tout la Culture à Paris” sort le 2 octobre et fait donc de moi… un auteur publié. A part ça, et le fait qu’honnêtement le guide est canon, le travail photo et les adresses de Bérénice, la structure thématique et deux fois trente ans de vie très parisienne en font une sorte d’objet témoin des lieux où notre vie de journalistes culturels nous mènent, témoignage que j’apprécierai probablement plus tard, coincée entre télé, poêles et devoirs.
La semaine a donc été avant tout TLC, avec de nouveaux bureaux, un double temps plein, des rencontres et sorties avec les rédacteurs, les affres des dossiers de subvention et autres choses administratives et l’écriture un peu.
La semaine a été très glossy, diner avec un grand danseur russo-américain et mes parents adoptifs lundi (du coups je l’ai quand même vu sur scène hier soir!), concert de Mylène Farmer fascinant et nostalgique mardi, et jeudi, première branchouille de la pathétique adaptation de la “parodie musicale” de 50 shades of grey au Palace.
La semaine a été familiale, jolis moments avec papa et googletalk fraternels pour finir le fameux business plan du site, version 12.
La semaine a été parlée en anglais, entre mes parents adoptifs et mes étudiants étrangers du cours d’éthique.
La semaine a été amoureuse, très.
La semaine a été active et très réflexive.
Mais la semaine a été un peu trop, je dors 4/5 heures par nuit, parfois 3. Cela fait depuis mon retour de bruxelles, dimanche soir, en slalomant avec ma chère valise déchirée entre les feuilles mortes que j’aurais envie d’écrire un poème, des poèmes, pour canaliser l’énergie et la peur, mais l’horloge n’est pas au salon, plutôt dans mon corps et elle ne dit ni oui ni non, elle court… je cours. C’est un peu court et c’est très long.

Carnet Gourmand Charentes-Maritime

Jeudi 8 août 2013

Plutôt que de répéter les échos de mes spectacles de Toute la Culture, cet été j’avais pris la décision de décrire les coulisses gourmands des Festivals parcourus. La tournée de juillet est passée par la Rochelle, Saintes et Royan avec quelques très très belles découvertes pour nos papilles.

La Rochelle et alentours

Nous y avons passé une jolie semaine, pour les Francos et pour sillonner la région à le recherche de festival et même, un jour, d’une plage sur l’île de Ré!

Le p’tit bleu, le must pour le déjeuner.
Food-truck en forme de bateau installé sur le port, non loin du point de ralliement des bateaux qui vous emmènent à l’ïle d’Aix, de Ré ou d’Oléron, « Le p’tit bleu » est tout ce dont vous rêvez quand vous arrivez près de l’Atlantique sous un rayon de soleil. A peine relevés de citron et d’épines de pain, des fruits de mer et des sardines d’une fraîcheur à toute épreuve vous attendent. Mention spéciale pour les moules maison, divinement cuites en papilotte et pour les langoustines. Les calamars ne sont pas gras du tout, quant aux sardines, elles sont à tomber. A arroser d’un verre de vin blanc des Charentes. Le tout à consommer sans façons, couverts en platiques mais néanmoins assis, sur des tables et chaises blanches, pour un prix raisonnable : 6 à 7 euros le plat et 2,40 euros le verre de vin. Le petit plus ? En saison, le p’tit bleu a un service continu Pour peu que vous déclaiez vos horaires et mangiez en milieu d’après-midi, c’est (presque) un havre de paix.

Les Flots de Chatelaillon, l’option pour un dîner raffiné sur la plage
La plage digne de ce nom proche de La Rochelle (20 min de voiture/ 40 min de vélo), c’est Chatelaillon. Sable fin, Casino, Thalasso et vraie vie de villégiature. Avec vue sur mer l’hôtel –restaurant « Les flots » propose un menu à 28 euros (entrée + plat + fromage + dessert) à tomber : pas d’étoile, mais raffinement, bonnes portions et poisson frais sont au-rendez-vous de ce délicieux et romantique restaurant. Les légumes du Sud-Ouest bien travaillés, les petits pistolets de pain croquant et les algues d’accompagnement à peines snackées sont aussi à signaler. Le plateau des fromages, avec les chèvres locaux, est à tomber, tandis que les desserts, plus classiques, peuvent un peu alourdir le repas.

Saintes, la romaine

La découverte du festival de Saintes a été un des moments phares du voyage, les concerts d’excellente qualité ont lieu dans l’abbaye, un peu excentrée par rapport à la ville et entre deux concerts, nous avons pu découvrir les vestiges romains bien agencé de cette charmante localité.

Les saveurs de l’abbaye, un repas goûteux avant Monteverdi
Avant les concerts, le petit restaurant “Les saveurs de l’Abbaye” est aux pieds de l’église, calme et propose un menu pas ma du tout entrée + plat ou plat + dessert (18 euros) dès 18h00 afin de voir les concerts avec les papilles qui dansent quand même un peu…

Autour de Royan
Sur la route du festival « Un violon sur le sable », le concert ne commençant qu’à la nuit tombée, nous sommes partis à la découverte de cette grande table (étoilée) dans un petit village près de Royan.

L’aquarelle à Breuillet, étoilé et raffiné
Le contexte de vue sur les champs et le drôle de boutique hôtel assez laid, avec meubles très « ibis » était un peu étrange, les couverts assez biscornus, mais nous avons mangé notre meilleure viande crue du séjour  ç l’Aquarelle, et un dessert aux myrtilles absolument fou : les baies sortaient d’un grand cube bleu à la Yves Klein. Une très jolie soirée riche en saveurs très raffinées.

La suite du mois de juillet s’est passé entre Avignon et Saint Tropez, avec une ou deux bonnes adresses, surtout du côté d’Avignon, où j’ai vécu mon premier festival…

Energie entre Luxembourg, Metz et Paris

Lundi 8 juillet 2013

Après 36 heures absolument revigorantes à Luxembourg (où j’ai dormi avec une vue sur le sublime bâtiment du Mudam et son parc vert, formule detox+++, surtout que le sauna était en face de ma chambre) et à Metz (Pompidou, plus conformiste, un peu décevant malgré le soleil), j’ai fait une folie après avoir chroniqué quelques livres hier : escaladé à à deux heures du matin les grilles du Palais Royal pour me poser sur une chaise verte en fer le long du bassin avec un ami. Deux heures de discussion privilégiée dans la chaleur d’un été qui est enfin arrivé. Après des mois de froid et de pluie nous n’en revenons pas de passer nos nuits d’été jambes nues et dans la douceur enveloppante des étoiles que l’on peut voir briller. Il fait encore que je décante la grande exposition du Mudam, l’excellente “image-papillon” qui questionne visuellement la mémoire à partir de l’œuvre littéraire de Sebald, mais j’ai bien avancé dans mon infini planning de fermer les tiroirs de la rédaction avant la rentrée. J’ai notamment retranscris aujourd’hui l’interview de Avi Mograbi (rencontre très décevante, il était à la limite de la politesse et de l’intéret, mais bon on ne peut pas plaire à tout le monde, ni même faire parler de soi tout le monde) et écrit sur l’expo du casino Luxembourg, passionnante sur l’univers visuel (et macabre) du heavy metal). Continent noir musical qui m’a fait penser à notre cher Eric et au sublime vernissage de l’expo “Europunk” à la Villa Medicis, il y a deux ans. Eric est parti vivre à Austin, donc pas possible d’en parler avec lui, probablement en amont de ce j’ai vu hier.
Mon escapade dans les jardins du palais royal m’a coûté beaucoup de sommeil (3h30 pas la nuit dernière) et la suspension matinale aux fils de TRX à la porte d’Auteuil m’a fatiguée, malgré un soleil matinal absolument galvanisant et une marche nocturne dans paris à une heure plus raisonnable ce soir.

15 jours pour écrire un peu

Mardi 2 juillet 2013

Enfin une vraie chaleur pour mes déambulations nocturnes parisiennes. Je reviens des Bouffes du Nord où je suis allée seule voir la mise en scène de la Flûte enchantée (décidément!) par Peter Brook. Un enchantement, un vrai 🙂 J’ai du mal à écrire quand je en suis pas seule car j’aime écrire la nuit, même si à l’heure actuelle, je devrais être entrain de dîner devant un des films du réalisateur que j’interviewe jeudi… Début de semaine fort en émotions avec de grandes questions pour l’Avenir (oui, oui avec un grand A). L’énergie est de retour pour toute la culture mais m’a coûté 36 heures collée à mon fauteuil pour finir un dossier de candidature auprès de la mairie de Paris, les choses bougent à sciences po, et il faut décider dans quelle ville je veux vivre. Si bien que le soir venu, si par hasard je suis dans les rues, je suis tentée de ne plus rentrer. A l’idée même de devoir quitter un jour Paris, mon cœur saigne tellement que – comme à 17 ans- je marche des heures, les yeux grands ouverts pour engranger des impressions, des observations ou des souvenirs à faire revivre en exil. Enfin rien de pressé, si déménagement il y a, ce sera dans plusieurs mois, voire plusieurs années. La chaleur apporte un peu de bonheur, j’ai l’impression qu’autour de moi on a tous un peu bouclé les affaires courantes avant l’été. Bon les festivals de juillet c’est encore du travail mais “at large”. Restent encore avant un joli voyage à Metz et Luxembourg et l’assemblé de l’association française de science politique où je dois parler dans un atelier… Je clos ce petit listing par une bande annonce magique de circonstance (même sans flute) et vais diner!

Music for a while

Jeudi 27 juin 2013

Pas très motivée et en mode “mes yeux se ferment devant un thriller suédois”, je prends le clavier pour évoquer le moment fort de ce soir au châtelet, main dans la main avec ma grand-mère pour écouter la soprano coréenne Sumi Jo. Techniquement impeccable, et répertoire étrange, dont un début baroque qui nous a surprises, avec un moment assez intense sur l’air de Purcell “Music for a wile”. Combien de fois l’avons-nous entendu ensemble, avec ma mélomane de grand-mère, quand on parcourait l’Europe à la poursuite de récitals de contreténors, il y a de cela une quinzaine d’année. La beauté du texte, les serpents qui “drop drop drop” comme des larmes, le fantôme de la voix de James Bowman sur le disque, et c’était une émotion parfaitement apaisante de pouvoir, 15 ans après, écouter avec autant de plaisir et d’apaisement ce morceau ensemble. La suite du concert nous à moins touchés, mais nous étions sur la même longueur d’onde, pas d’impatience, un joli dîner au Zimmer dans la demi-douceur d’un soir de juin qui semblait élastique.

Bref, mais de la discipline

Mercredi 26 juin 2013

Il est deux heures du matin et je viens de finit une chronique du film léger de Roman Coppola que j’ai vu ce soir et une annonce du jury du festival de Deauville. Le délicieux bordeaux que j’ai goûté tout à l’heure attendra demain pour ça chronique. “On verra demain” est mon nouveau mantra pour faire baisser le niveau de stress. Je devrais pouvoir m’y tenir sauf pour ce journal. Matinée maussade avec l’impression de passer mon temps à justifier l’existence de notre joli média, vite rehaussée par un déjeuner familial formidable qui s’est conclu par un pic de stress. Pour la première fois en 31 ans et 6 mois, sur le pas de la porte, mon père m’a demandé par deux fois quand je lui livrais un petit-fils (toujours un tropisme pour le sexe masculin). Choc : je pensais que j’aurais toujours 12 ans à ses yeux et ça m’allait bien comme ça. Est-ce son livre terminé ? Les 80 ans qui approchent en grande pompe ? ou mes premiers cheveux blanc ? Un retournement mystère que je n’ai heureusement pas eu le temps d’approfondir avant la réunion de la rédaction et l’interview de Jay Jay Johanson, cette dernière m’ayant permis de découvrir les somptueux locaux d’Universal, non pas à la Plaine Saint-Denis, non pas même à Ménilmontant ou à Pigalle, mais bien entre le Panthéon et Normale Sup’. Pignon sur quartier latin malgré tout, l’industrie du disque, et j’ai attendu avec joie sous u poster du dernier disque de Bashung. Je passe le menu de mes activités, mais la journée s’est terminée par une longue discussion entre filles dans le no man’s land qui borde l’ambassade des États-Unis.


Alain BASHUNG "Résidents de la république… par richardanthonyDivin!

Bruxelles, un week-end sur deux

Lundi 24 juin 2013

Frigorifiée un 24 juin, je profite d’une soirée un peu tranquille pour me tenir à un certaine discipline avec ce blog laissé en friche très longtemps. Le week-end dernier fut pluvieux et Bruxellois, pour couvrir le Brussels film festival. Bordélique et sympathique (40 minutes d’attente pour la plupart des films mais une merveilleuse leçon de Bertrand Tavernier et des organisateurs fort sympathique), le festival en lui-même m’a permis de découvrir deux ou trois perles et de pleurer comme une madeleine sur 1h30 de film de Diane Kurys sur la vie de sa famille. Mission accomplie donc, mais après Cannes et littéralement 5 projections par jour et les grand schelem de chroniquer en temps réel TOUS les films de la compétition, il n’y a pas grande gloire.

En revanche juste quand je pensais avoir trouvé mes marques dans cette ville encore plus froide et grise que mon cher Paris, à ma dernière visite où un grand soleil souriant et où j’ai découvert la fondation Boghossian, j’ai été bien punie de me lever tôt samedi pour me précipiter à un cours de yoga où j’ai réussi à suivre une amie qui en fait tous les jours. Malgré mon entrainement, hier, je me suis retrouvée le cou coincée extrêmement douloureux. Cela va un peu mieux aujourd’hui, après un retour un Thalys un peu fastidieux et à grand renforts de médicaments.

Après près de 8 mois à faire la navette, petit bilan de mon incursion en belgitude.

J’aime : la diversité des quartiers, la gastronomie et les petites restaurants à dénicher, le marché de Flegey, les bouchers hallal de la rue Malibran, le poissonnier japonais où l’on va acheter directement les sashimi,  le côté multiculturel de la  ville, ses concerts gratuits, le Maitrank à l’apéritif, certains mots (brole, drasch..), la campagne flamande (superbe nuit dans une ferme près de Damme), la chaleur des gens quand vous leurs posez des questions, les grands intérieurs où l’on se reçoit les uns les autres, le côte d’or reste mon chocolat favori (Marcolini est trop compliqué), et Brel restera toujours Brel.

– Je ne m’habitue pas : au temps vraiment objectivement plus froid et dégueulasse qu’à Paris, à ce qu’on ne regarde ni me parle quand j’entre dans un magasin ou un café, le trafic pénible de la ville, les plombes à table les uns chez les autres, le peu de transports en commun,  le peu de films à l’affiche, la danse contemporaine flamande, que l’avant-garde des activités culturels soient des évènements cachés qu’on partage en réseaux d’initiés (Toute La Culture va se faire un nid :)), à dire “septante” et “nonante” (je me fais griller à chaque fois).

– A travailler : la culture BD, la connaissance géographique de la ville, m’y faire plus d’amis, manger les frites avec la mayonnaise.

Plus de Bruxelles avant le 12 juillet et ça me manque tout de même un peu déjà., apparemment. Le week-end prochain : Paris avec enfin le temps et l’énergie de préparer une grande soirée où réunir mes amis, un Festival Paris Cinéma qui a un volet spécial “Made in Belgiëque” (oui je suis veinarde, mon immersion dans la culture belge vient à moi) et un week-end suivant qui demeure très européen puisque je vais aller de mon côté visiter la nouvelle expo du Mudam et celle du centre Pompidou à Metz (un pèlerinage annuel, donc). Mais j’écrirai avant sûr, sûr. Pour l’heure je prépare mon interview du troubadour nordique Jay Jay Johanson dont j’ai découvert quelques titres absolument  mélancoliques (dommage que je le sois moins!).


Jay-Jay Johanson – She Doesn't Live Here Anymore von Jay-JayJohanson-Official

Un lundi orageux

Lundi 17 juin 2013

Je tente de recommencer un peu le journal pour m’assouplir les doigts – hors articles culturels. L’été est soudainement arrivé à Paris, sur un mode menaçant après des mois de froid franc. le week-end a été lourd fatiguant, j’ai à peine pu avancer dans deux ou trois roman pour la rentrée littéraire. Aujourd’hui, lundi oblige, il m’a fallu un peu plus d’allant pour mener la vie de notre petite rédaction, écrire sur une jolie visite de cave à champagne que j’ai casée dans une demie-journée, vendredi dernier, réserver des places pour le Festival d’Avignon où je vais pour la première fois cet été, et interviewer la ravissante (et très cultivée) Héléna Noguerra. Plume bleue à l’oreille, silhouette juvénile, cette maman dont le fils a quitté le foyer s’éclate au cinéma et sort un nouveau disque; Nous avons parlé Robert Longo et Sylvia Plath pour une interview qui paraîtra mi-août, juste avant la sortie de son album, joliment intitulé “Année zéro”. Retour de Pigalle à moitié à pied sous un soleil harassant, mise à jour des fichier livres pour septembre et il était temps de courir vers mon frozen yoghurt préféré, rue vieille du Temple et de boire un coca sympathique à l’éléphant du Nil. Le dîner familial a été très sympathique, malgré un sérieux mal de crâne et la soirée studieuse. Pas de quoi inspirer le moindre vers, malgré les hauts et bas sentimentaux du week-end. Je suis plus efficace pour exprimer la colère, l’impuissance, la tendresse et la fatalité, rendent muet(te). Malgré tout ceci, un bel été se prépare et l’appétit vient en mangeant…


Helena Noguerra – The End of The Story (clip… von naiverecords