Archive pour la catégorie ‘Article culture’

Les dessous des Caprices

Samedi 14 avril 2012

Je profite d’une dizaine de minutes avant d’aller interviewer les très londoniens et très branchés breton et les très electro-jazz Caravan Palace pour consigner les quelques points d’orgues en coulisses que vous ne trouverez pas sur TLC. En direct de Crans-Montana, donc:

– Arrivée en fanfare. Le molosse du bureau de presse ne veut pas nous laisser passer sans nos badges ..qu’on était venues récupérer. Je demande avec mon sourire le plus cajoleur “Personne peut-il nous aider?”. Un grand type répond “Que Puis-je faire pour vous ? “. Et nous voilà  escortées jusqu’à nos pass par le fondateur du festival. Yeux bleus, grand sourire, passage par des multiples parkings et ascenseur. Ponctuation fine (avec l’accent valaisan) : “Vous inquiétez pas, c’est pas un mauvais plan”. Ça y est je suis amoureuse…  commence un travail d’enquête approfondi relevé de salutations et sourires de loin quand nous le croisons, très affairé, devant le parking du festival.

– Un rapport suisse très décomplexé à la cigarette. Tout est fait pour encourager les jeunes à fumer. Wagons de vente de clopes + Fumoirs + Kent propose des clopes gracieusement pour faire sa pub (ne sert à rien, les gens fument tous des parisiennes)+Tout le monde fume partout, surtout dans les remontées mécaniques et les salles de concert et surtout quand ils ont moins de 16 ans. Un peu beaucoup pareil pour le pétard.

– Caprices, ce n’es pas Crans, tout est fait pour que les festivaliers n’aillent PAS dans la station de ski chic (interdiction de sortir de la grande tente, toute sortie es définitive)

– Interview de The Do ponctuée de PAD (public display of affection) tout à fait déplacés. C’est touchant mais 25 minutes de papouilles, vraiment gênant.

– J’ai réussi à faire marcher le sauna de l’immeuble (qui est VIDE) : grand bonheur à 85 degrés tous les soirs.

– On a eu un peu de la peine pour les artistes français : Guillaume Coutu avait tout du Loner pathétique, Akhénaton n’a même pas pu se rendre compte qu’il était has been, Yuksek a oublié de faire marcher ses platines, The Do a été deserté, et Julien Doré s’est couvert de ridicule christique.

– Les musiciens de Caravan Palace font des concours de superbes voitures téléguidées (montant jusqu’à 50 km/h) dans la salle du Chapiteau quand elle est vide.

– Je ne saurais pas répondre aux questions stupides que je pose aux artistes; du coup je décroche leur mail pour réfléchir à mes réponses… C’est une technique comme une autre….

Mathieu Boogaerts

Jeudi 12 avril 2012

Petit détour à la Java hier soir où le répertoire et la présence de l’autre Mathieu (et désormais pour moi le seul) m’a complétement scotchée (expression totalement has been, sorry). Constat : Mais pourquoi ai-je jusqu’ici écouté d’une oreille seulement distraite. Bref article TLC, ici. Et suivent quelques vidéos…


Introducing Mirel Wagner

Dimanche 25 mars 2012

Découverte de l’hiver. Triste. Bouleversant. A fui l’éthiopie.

Un mois de vie culturelle parisienne

Dimanche 15 mai 2011

Les journées filent bien vite et j’écris si peu… Ceci ne m’empêche pas de continuer à profiter pleinement de ma belle capitale et d’y voir de très belles choses.

Commençons par l’actu brûlante, toujours un peu apaisée par l’angle culturelle, en livres je chronique parfois des essais (eh oui!, selon un concept que j’ai développé et qui repose sur la formule mathématique : eh oui ! = existentiel + technique light). je me suis donc penchée sur les hauts faits de DSK au FMI… Sinon côté livres j’ai continué dans la veine érotique, avec le livre-somme de Pauvert chez Lattès (chronique à venir) et la fraîche vie sexuelle de blanche neige; j’ai continué à suivre Nicolas Fargues sur lequel j’avais présenté un papier en colloque à Amsterdam en 2008, Nina Bouraoui et le délicieux André Makine. Fan de Jonathan Safran Foer, j’avais eu un peu de mal avec le premier opus de sa dulcinée, Nicole Krauss, mais ai beaucoup aimé le dernier. J’ai aussi fait une belle cure de classiques, à commencer par Pierre MacOrlan, mais étant donné que je parle de Milosz et Varian Fry la semaine prochaine à Prague, je me suis également relancée dans les oeuvres complètes de mon poète polonais préféré et suis également en plein dans “Transit” d’Anna Seghers (marseilles pendant la Deuxième Guerre). Toujours dans les classiques, j’ai adoré le journal de guerre de Koestler que Tony Judt m’a encouragée à dévorer. Sinon, cinquantenaire oblige, je viens de commencer un lourd pèlerinage dans l’antisémitisme de Céline, Peillon pas du tout convaincant mais je vais forcément trouver quelque chose de mieux écrit.Mais mon coup de cœur est vraiment le récit “Mensonges”de Valérie Zenatti que je dois interviewer. Trop de prix littéraires en ce moment, je n’ai pas le temps de les écumer tous, mais jeudi dernier, j’ai eu la joie de retrouver l’équipe du prix de l’inaperçu en fête (obligés de boire sur le sympathique trottoir du petit café de l’industrie étant donné la généreuse affluence). J’étais un des jurés de la première édition et cela fait du bien de revenir à certaines bases, et de voir que depuis, c’est vraiment devenu un évènement important.

Côté théâtre, c’est la catastrophe, au point que je pense désormais être maudite, il suffit que je m’assoie dans une salle pour que la pièce soit vraiment ratée. C’était le cas pour Noli me tangere de Sivadier (qui a égratigné MA Salomé) à L’odéon (article de Christophe), et de diptyque Strindberg de Schiaretti à la Coline. Même douleur devant tant d’effort pour mettre à côté de la plaque (article d’Amélie). Même mon fief préféré, la maison de la poésie m’a déçue avec une chute de la maison usher hilarante magré elle. Heureusement, l’athénée ne ment jamais surtout sur un des textes de Broch que je n’ai pas lus. La servante Zerline incarnée par Marliu Marini est juste formidable, sans aucune réserve.

Côté ciné, même médiocrité, avec un film sur l’euthanasie avec Isabelle carré et Sergi Lopez (chronique à venir), un 6e panorama du maghreb décevant malgré une sympathique ouverture et une expédition à St Denis, et quelques dvds  sympa dont “le choix de luna” et mike Leigh, et un terrible mais très beau documentaire sur le rwanda.

Côté art de très belles choses dont AES +F à la galerie du royal monceau, de jolies photos de Geppetti à la NM galerie,  les derniers jours d’une expo à la fondation vuitton, l’épée au musée Cluny que j’ai vue presque aux côtés de robert hossein à l’occasion de la conférence de presse d’excalibur, et le génial Pavillon de Zaha hadid au coeur de l’IMA. Mais aussi du médiocre, avec desgrandschamps au MAM.

Côté musique, assez  calme, malgré le tube de notre été “odile” de l’énergique nadeah, vue sur scène, et le retour de zaza fournier que je n’ai pas vue au 104, faute de réponse de l’attachée de presse. découverte d’un nouveau groupe de filles, sympas, au bus, également et très beau concert de angus & julia stone.

Côté PR, bonne nouvelle, toutelaculture était invité en tant que média culturel national par F. Mitterrand à sa conférence de presse du printemps, rue de Valois; j’ai aussi une belle et grande soirée dans un lieu prestigieux sur le feu au  non de l’agence. J’ai également fait un petit tour au Fouquet’s la semaine dernière pour la présentation de nouvelles marques de beauté, et ai été séduite par des vaporisateurs, des crèmes bio pour le visage et l’énergie de la fondatrice des produits officinea (interview à venir).Enfin, l’appli i-phone créée par notre agence pour universcience est tellement canon, qu’elle se télécharge à 7 000 exemplaires par jour. 🙂

J’en oublie certainement, notamment quelques belles soirées, au Raspoutine, au Planète Mars, ou juste chez moi à repasser les vieux tubes des années 1990 et à danser comme des ados, mais, après ce long listing, il est grand temps d’aller dormir. Peut-être aurai-je un peu plus de temps à prague pour raconter ce séjour qui s’annonce très sympathique.

Deux semaines de vie culturelle parisienne

Lundi 18 avril 2011

Encore deux semaines belles et pleines mais avec plus de temps pour profiter du soleil.

Pas mal de livres : une jolie chronique d’un grand chagrin d’amour par maud basan. De même touchant portrait en creux de la mère absente par natasha wolinski. Du sympathique polar amoureux belge (ouais, sans plus), un autre roman sexy sympa de l’indienne Abha Dawesar,  le nouvel opus du crébillon  postmoderne autrichien, daniel glattauer, encore un plaidoyer végétarien, après JS foer, mais pas la brillante et sympathique Marcela Iacub.  Et quelquues déceptions du côté des livres érotiques de la musardine, si bien que je me suis gardée de chroniquer frotti frotta d’esparbec pour annoncer la soirée. Lu et a venir, le toujours très beau nouveau makine, et le surprenant nouvel opus de Nicolas Fargues que je suis avec bonheur (tant et si bien que j’avais fait une conf universitaire sur ses antihéros à Amesterdam en 2008)

Côté film, c’est définitif, plus jamais de femis, belle épine de Zlotowski m’a ennuyée à mourir. déception pour claudia cardinale nue et le très beau jp belmondo jeune qui ne se disent rien dans le très attendu “la viaccia” de Bolognini, un génial polar gore coréen, superbe Pina (Bausch) de Wenders, et une très sympathique interview du réalisateur de “la proie”.

Enfin et surtout, découverte de serge bromberg le magicien dans son retour de flamme de 11h du mat dimanche dernier au TCE.

Pas mal de léger cette semaine, avec un nouvel an thai génial à la favela chic, des bijoux, l’excitation pour l’ouverture de sabon à paris, et j’ai habillé une souris d’un maillot de bain pour parler de l’appli pain de sucre.

Théâtre : LE coup de foudre pour l’opéra de quat’sous de pelly à la comédie française

Musique, avoir vu Josh T Pearson en live et mourir 🙂

Deux semaines de vie culturelle parisienne

Mardi 5 avril 2011

Eh oui, les petits comptes rendus de ce que Paris a offrir de beau s’espacent. Peut-être simplement parce que dans les dernières semaines, entre les cours, le festival du film israélien, les femmes s’en mêlent et d’autres belles choses – dont toutes les foires de dessin de Paris -, j’ai eu peu de temps pour affronter nuitamment mon écran. Peut-être aussi parce qu’avec le dégel du printemps, la nuit se passe dehors, à boire parfois un peu trop, à parler jusqu’à avoir encore soif, et que les jours longs sont après remplis d’articles en retard.Néanmoins, fidèle, je livre la jolie récolte.

Bilan du festival du film israélien. Pas de langue de bois ici, ce que j’ai vu était dans l’ensemble décevant. Aussi mignon fût le “Matchmaker“, ce n’était pas un grand film. Naomi, une histoire d’adultère qui n’en finissait plus. Et “Infiltration” a eu beau faire polémique en clôture, puisque tsahal était en cause, le film est raté si on le compare au roman fourmillant de Kenaz. Une perle néanmoins : La grammaire intérieure, tellement juste sur l’adolescence, que je me suis retroivée comme une idiote à fondre en larmes à une heure du matin sur la place de Clichy… Hulainement, le festival a été un sublime moment, arrosé de beaucoup d’amitié (merci Laurent! et merci Coline de m’avoir suivie jusque là-bas) et de vodka. L’expérience d’animer une table ronde a été formidable et m’a permis de rencontrer une superbe écriture : celle de Valérie Zenatti qui est aussi traductrice d’Appelfeld.

LFSM : Un autre très très beau festival en parallèle. Dès l’ouverture, je suis tombée raide-dingue des subtilités folks de Rebekka Karijord (depuis j’écoute “This anarchistic heart” en boucle sur les énoormes écouteurs blancs que j’ai finis par demander contre un article– oui, c’est mal je suis une veeeendue) et ai ri de grand cœur au rétro irrésistible de Lail Arad (oui oui la fille du designer). En revanche, j’avais bêtement oublié de calculer que la soirée de clôture à la machine du Moulin rouge durerait jusqu’à l’aube et après deux heures de sommeil la veille ai craqué. raté le corps mince de françaoise (article à venir, ou pas!).


Côté semaine de dessin, heureusement Amélie m’a beaucoup aidée en couvrant le salon du dessin, et Drawing now, de mon côté j’ai couvert en invitée private HSBC (ruinart & louboutins, pas moi, la foule) le salon des arts et du design, puis à l’arrachée artparis, puis plus calme slick, chic art fair où j’ai retrouvé pas mal de têtes (et de traits) connus. La soirée de jeudi dernier était une sorte de soirée folle en l’honneur de l’aaaart, avec un vernissage fou dans l’hôtel particulier d’un artiste iranien aux toiles chargées, près de l’avenue Montaigne, avec tout le gratin du triangle d’or; tout ceci a bien sûr fini au BC avec mon frère, puis au baron avec cris, puis la conversation a duré jusqu’à 5h30 chez moi avec coca light et aiguillettes de poulet Picard!

Côté expos, j’ai vu d’autres joyaux, dont le très attendu Odilon Redon au Grand Palais et ce matin, l’époustouflante expo sur les Dogon au Quai Branly.

Point de vue théâtre, deux petites pièces que j’attendais moyennes et qui furent moyennes : le monologue d’eva braun à la manufacture des abbesse, et une performance avec pourtant un joli titre “il est plus facile d’vaoir du ventre que d’avoir du coeur” au Lucernaire. Cette semaine, j’attends avec impatience l’opéra de quat’sous à la comédie française.

Ciné non-israélien, ça a été un peu plus vide (forcément) mais sympathique dvd ce week-end : l’enquête sur le meurtre d’une marilyn de franche comté. Jeudi prochain, j’interviewe le réalisateur d’un autre polar : la proie.

Et retour aux livres, avec un beau voyage néerlandais en serbie, une descente dans l’enfer d’oxford, les retrouvailles de vieux amants, et les aventures sexuelles d’un jeune homme à NYC (par la délicieuse Abha Dawesar chronique à venir). Parlant sexe, j’ai décidé pour la première de ne pas chroniquer un roman envoyé par La Musardien que j’ai trouvé exécrablement écrit, mais la soirée du 7 avril a l’air sympa…

Enfin, ce soir dîner somptueux chez Le Divellec, immense restaurant de poissons, et à part le poulet picard et la vodka du petit poucet et du connetable (j’ai mangé liquide cette semaine, pas vraiment eu le temps de dîner), découverte d’un bar à vin fabuleux près du Canal Saint-martin.

Ah oui, j’oubliais, schmates schmates, ok, mais j’ai refusé de faire le test du maillot de bain pain de sucre sur mon i-phone en plein mois d’avril, j’ai donc fait poser ma souris en peluche🙂

Deux semaines de vie culturelle parisienne

Samedi 19 mars 2011

Un peu ralentie par une petite angine cette semaine, voici néanmoins les trésors des quinze derniers jours.

Expos : Jolis paysages romains du 16 e  au grand palais, toujours pas de vraie organisation de l’expo mais jolies toiles. Élégant Césaire/ Lam/ Picasso au même endroit. Mahler décevant à Orsay, et prix des pires explications pour les photos préraphaélites malgré jolie découverte de Julia Cameron .

Théâtre : deux bijoux à la maison de la poésie, le poème de la fin de tsvetaeva, et Louise elle est folle d’après Leslie Kaplan, enfin du féminisme inventif!

Ciné: Tandis que je me prépare à animer une table ronde sur la transposition littéraire au festival du film israélien de Paris, et à couvrir le festival (au sein du duquel je peux déjà vous recommander The matchmaker, Precious life – j’ai interviewé le passionnant Shlomi Eldar et suis entrain de retranscrire l’itw, et bien sur I shot my love dont je vous parlais cet été en direct de TLV), quelques beaux films : ressortie sur grand écran de “je veux seulement que vous m’aimiez” de fassbinder. Un Scorsese vénérable en dvd, mean streats, un film turco-allemand trop émotionnel avec l’incroyable comédienne de head on, une médée miracle avec l’insupportable huppert, et un abandon de l’autobiographie de ceaucescu en 3h, avec images d’archives sans explications, ni contextualisation (= redoublement de la propagande comme résultat).

Livres : plongées chez les chicanos de echo park a LA, et sublimissime Niloufar de Ron Leshem ou le portrait saisissant d’un jeune iranien par l’auteur de “Beaufort”.

Musique, pas grand chose, The do assez bon (je ne chronique pas), le prochain alex beaupain sur mes platines, un concert abominable par une starlette ratée qui faisait honte à la gente féminine la semaine dernière, et la découverte du comble du mauvais goût allemand avec David Garett, l homme qui vous fera regretter le kitsch oldie d’ André Rieu et la bonne volonté gentiment cruche des compiles du genre ” la pub se la joue classique”. Look entre Bryn Terfel et David guetta, pas un mouvement classique rabâché par la culture populaire que le violoniste allemand ne sache pas rendre disponible pour les platines de la loco ou les groupies….

Rattrapage cette semaine avec la couv’ du joli festival les femmes s’en mêlent.

Article sur la Mitteleuropa enfin publié dans “raisons politiques” (larme d’émotion, svp, ma première publication dans une revue de rand “A”. Et pareil pour le compte rendu du Tony Judt sur le site d’histoire politique de scpo. Edith Stein enfin envoyée, sera suivie d’un colloque.

Last but not least, ouverture du salon du livre très animée, où j’ai balldé avec élégance (enfin essayé) ma crève, jeudi 17 mars.

argh, j’oubliais le détour par Tours qui a failli me causer une crise de foie (pas intelligent d’abuser du vouvray sur rillons + riz de veau + steack). Laurent Couson y jouait Monsieur Luxure ( sur lequel j’ai travaillé avec lui, pour les paroles des chansons) dans son saint Cyr sur Loire natal (Le Neuilly de Tour), et en dehors d’un  moment de musique d’exception, leconcert a été un concentré de sociologie des notables de Province.  le titre “Faire l’amour à une conne” a suscité moult râclements de gorges. Sinon joyeuse compagnie  virile, café chez Marco place plum’, et inoubliable nuit de beuverie aux côtés d’adolescents (Entre 22 et 55 ans, plus de tourangeaux) à inénarrable Café Chaud sur ladite place plum’. Sortie de la gare Montparnasse j’ai filé au Sauna du Club Med Gym pour transpirer une heure en buvant deux litres d’eau (geste salvateur). Belles rencontres, grandes discussions, les amis de Laurent sont tous très différents et tous géniaux.

Une semaine de vie culturelle parisienne

Lundi 7 mars 2011

Interruption la semaine dernière mais je n’abandonne pas mes espoirs de comptes dûment rendus.

Cette semaine, véritable nid d’exposition avec deux beeaux vernissages au Centre pompidou : les néons de Morellet qui m’ont faite rire, et les cicatrices de verre de Jean-Michel Othoniel. Joli expo Courbet chez Mona Bismarck, et accueil toujours royal quai de New-york. Chagall merveilleux au MAHJ. Enfin, mais pas (encore,) d’article vidéaste passionnant au Jeu de Paume.

Côté lectures, une perle islandaise chez eho. Une intrigue bourgeoise moins passionnante de Dominique Dyens. Et je poursuis ma croisière érotique dans les collections de la musardine avec une prise moins bien écrite, cette semaine, “la fiancée des bouchers“. Belle nouvelle traduction d’un auteur mitteleuropéen que je ne connaissais pas chez l’Olivier : Gregor von Rezzori. Comme j’anime une table-ronde au festival du film israélien, je lis pas mal une des auteurs qui sera présente, Valérie Zenatti traductrice de Appelfeld et dont les roman ont un je ne sais quoi de Zeruya Shalev, que j’adule. Je lis aussi Ron Leshem traduit par Jean-Luc Allouche. Beaufort a été transposé à l’écran et j’ai detesté le film. Niloufar qui croque un jeune iranien avide de vivre est entrain de beaucoup m’émouvoir.

Côté film, alors que j’interviewe shlomi eldar, le réalisateur de precious life demain, j’ai l’impression d’être devenue  spécialiste des documentaires anti-sionistes, mais avoue avoir adoré la mécanique de l’orange de Eyal Sivan qui m’avait bluffée ado avec son film sur le procès eichmann, un spécialiste. Aussi chroniqué taking off the Milos Formas (enfin), et vu Traduire de Nurith aviv (article à venir) et suis dans un fassbinder inédit et social. 2 projections presse : le bon polar “la proie“, et une médée vidéaste italienne avec Isabelle Huppert plombée par ses dialogue et par l’actrice hiératique qui n’arrive pas à la cheville de La Callas (article à venir mais je n’aime dire que je n’aime pas, c’est mon grand faible de critique).

Théâtre calme cette semaine avec une pièce du génial Pierre Notte qui se plante un peu mais vaut par quelques fulgurances et la prestation étonnamment sobre et bien vue du chanteur Raphaël.

Coup de cœur musique dont je n’ai pu vous parler la semaine dernière : Josh T Pearson, seul, sa foi, sa culpabilité, sa guitare et sa country,  spooky but  divine. Et surtout une âme, pas comme kate Melua qui m’a beaucoup déçue en concert privé chez Europe 1 lundi dernier, ou come ayo dont le dernier album n’exprime juste … rien. Vivement d’autre perles à vif.

Sinon, cette semaine : un autre anniversaire au Plastic, avec deux amis, un filage pur Monsieur Luxure avec Laurent Couson seul au piano que je pars voir avant sa tournée internationale à Tours vendredi prochain, 2/3 d’essai sur Edith Stein (week-end studieux), les premiers rayons de soleil du printemps et un enterrement très triste et très gris lundi dernier.

Une semaine de vie culturelle parisienne

Lundi 14 février 2011

Cette semaine, tout commence avec deux livres intéressants: un roman de la grande hella haasse, et le dernier Tatiana de Rosnay.

Côté expos, 4 merveilles photos à la MEP : Hervé Guibert qui m’avait tiré de grosses larmes de crocodile quand j’étais ado avec ses romans, Huet et son terrible vietnam que j’ai découvert, des collages de Prévert, et les photos froides et élégantes de Marc Trivier. Un peu déçue par Amos Gitai dans els caves du Palais de Tokyo, j’ai carrément piqué une colère à l’expo Lacroix au musée du Quai Brannly : neo-coloniale, orientaliste, sous faux couvert de gauchisme bien pensant, je dois écrire un brûlot cette semaine. Vendredi carnes exquises avec l’expo cannibale de maison rouge où j’ai retrouvé notamment les dessins d’un jeune artiste que j’aime beaucoup, Jérôme Zonder.A noter aussi, deux vernissages; pour le 20e numéro du magazine colors au Royal Monceau, et une galerie éphémère avec pièces neo-pops sur les grands boulevards.

Côté théâtre : un tramway nommé désir mis en scène par Lee Breuer m’a beaucoup fait travailler pendant 3h15, pas de sensualité, et tellement de propositions de mise en scène que je suis sortie avec la migraine, message un peu perdu, toute la presse a detesté, je ne peux pas dire que j’aie aimé, mais salue tout de même l’inventivité. Jeudi, Poulenc/Cocteau pour la voix humaine avec la vive Stephanie d’Oustrac. Samedi, une mise en scène terrible des variations goldberg de nancy huston. Première fois de ma vie que je refuse de chroniquer : petite troupe et rien à sauver pas même l’éclairage.

Côté musique, calme plat: petite chronique d’un groupe folk de saison, Valentine’s day. Et j’ai eu le plus beau cadeau de st valentin : une pile de livres érotiques classiques !!!

Et point de vue ciné, un beau film italien sur la psychose, un affreux film français sur les gitan pentecotistes, Jimmy Rivière, l’excellent “Love ranch” où Helen Mirren joue une tenancière de bordel du nevada aux côtés de joes pesci, et ce soir, puisque tout le monde m’en parlait et que j’ai reçu les dvds, j’ai organsié une projection d’une partie du documentaire de nurith aviv sur la langue hébraïque à la maison. Excellent.

En route pour une semaine, que j’espère plus calme

Une semaine de vie culturelle parisienne

Lundi 7 février 2011

Alors que je dois présenter ma thèse de 700 pages  condensée en une seule affiche demain à l’ehess (ca s’appelle des poster session et je trouve ca tellement débile que ca me fait sourire), pas trop de temps de bavasser, juste de balancer les liens vers les articles.

ciné : le prochain danny boyle est excellent, mais critique prohibée jq 21 février.  le documentaire israélien nominé aux oscars. les critiques promises du baiser de la femme araignée et de tamara drewe. Et un film avec l’insupportable Ashley Judd sur la dépression.

Musique : le retour d’alagna à l’opéra de paris. Daphné. Mariane Faithfull.(que je vais peut-être voir au châtelet). Un clip rigolo des fatals picards.

Théâtre : nada, le vide intersidéral, mais ca reprend cette semaine

Arts : photo roumaine, et j’ai raté amos gitai au palais de tokyo… Mais gra^ce à Bérénice, toutelaculture a eu une itw exclusive

littérature : les ephrussi, et un excellent roman érotique que je ne lâchais plus.

curiosité : enquête sur tron. J’ai même failli dej en tête à tête avec l’attachée de presse mais ai décliné pour une enquête matinale de terrain.

aussi à mettre à l’actif de cette semaine : dossier israélien nvoyé, 2 chansons avec laurent, une nuit de 9 heures (ca ne m’était plus arrivé depuis 1999), et un contrat à signer pour le livre sur les convertis. Sans compter l’impression aventureuse du poster.

à venir : vernissage mep, pas mal de livres néerlandais chez actes sud, le tramway à la comédie française…