Ecru d’arpèges
Un billet s’habille au frigo
Grotesque cajolerie
Un tendon frotte la quille
Où s’encastre un poney
Et quatre couettes en trop
Trigonomie,
Attroupement des kilos
Le goulot s’arrache la pupille
Au poitrail gris des vieux mégots
La routine brille avec ta vie
Et je suis lasse des reflux
Fatiguée des mais, des si, des faux
Voracité des tristes scies
Et folie, mais sans bruit de grelot.
Je mords, tu vrilles
Les train toujours partiront
Trop tôt –
Dans notre ville qui fourmille
Un chapeau et mon manteau
Pour tapisser de mille aiguilles
Les cavités des hauts fourneaux
Tu sors, je grille
La queue d’une ombre
Sur les tombeaux
La peau de ma hanche
Sur les ciseaux
Nous soulevons de vieux tapis
A la santé des matelots
Sur les souliers et sur des billes
Nous fuguons le gai et l’ange
J’essore et torpille
Tes guirlandes à jabot
Dessous, toi tu resquilles
Un talc, un peigne, une bombe
Et l’on bombarde les résilles
Des résidus
-décatis jusques aux mots
Tu dors, grande fille
L’oubli est un repas gras
Les attaches grésillent
Comme des anciens concertos
Tu rêves de chaudes coquilles
Et marche de grêle en crescendo
Tu pleures, fardée
De noir, tu godilles
Encore en porte à faux long
Le chemin est d’autant plus
Que nos souffles sont le fardeau.
29 décembre 2018 à 21:08
C’est merveilleux de te relire.
Micha, alias Camille Bergman