Pakis sans Recul (14/06/2017)

Une pointe d’amertume mortifie
Seringue d’ardeur
Sur plumes d’airain
Trop peu de sueurs
Sous ton parfum
Trop d’apesanteur
Comme un moins un.

Funambules lueurs des costumes
Les flûtes redoublent de venin
Elégante et seule,
J’aveugle le matin de posthume
Mais à l’intérieur, les crins
Sont plus aboyants que vingt-cinq chiens

L’affublée cumule un retard olympien
Et douze pendules d’ardeur
A tenir lassée, rupture au poing
A entraver toutes les écumes
Je m’ennuie et c’est malsain.
Parpaing de clous pour l’année
L’alcool, ni les trains n’effacent ce rhume
Nos graisses plantent pour les heures
Frigorifiée des rebonds clandestins

Taupe Fadeur
Sur le tapis lazulis des tricheurs
Le projecteur s’écoule, poisseux véhicule
Culminant non-vécu
D’un rectitude sans fumée
Qui se retire comme un filet
Un voile de mer en fumet de plumes.

Au loin, le tonnerre est frappé de recul
Le calcul insensé rend livide la beauté
Venise a pris plus qu’une ridule
Et le Ritz a été recalé.

Les points-virgules d’une toupie
Patibulent dans le creux de l’oubli
Nul, le passé entre en gradins
Pour planter une autre formule

De près,
Je tente l’arrêt
Crantée de fleurs
Placebo
Je pointe le pied
La clavicule au pistolet
La fleur au mépris
Et la hanche libellule.

Entre un canal et une croisée
Je jette l’encre cernée d’une canule
Dans le puits sans âme
Des lits défaits, des tubes morts
Et des fantômes qui crient et qui brûlent

Au bûcher d’une année de bitume
Les pierres roulent sans préambule
Il faudrait enfin commencer
A oser écrire-
A laisser refuser-
Plantant un décor dans le papier
Vouloir bifurquer. raboter l’intérieur
Et l’ongle grignotant la canule
Découper toutes les plaies
Et envelopper la tête
Dans du papier à bulles.

Le bistouri découperait
Une patience qui stimule
Je chanterai un arrêt
Entre une beauté pullule:
Et cette reposante réalité

Les jeux sont faits
Sans nombre
/ Et sans pellicule.
Deux et deux, marchez
Faites, titubez sans préambule
Le cœur droit de navets
La vie trotte et stipule :

Que les indécis soient pendus
Et les parjures déterrés.
Que les sourds soient brûlés
Et les larves noyées de ridicule.

On meurt toujours de n’avoir pas
Vraiment
Essayer de s’élever
Là où la vie a su faire des émules
Là où se sont multipliés
Les pains d’une commune judéité. .

Un commentaire pour “Pakis sans Recul (14/06/2017)”

  1. Micha dit :

    Magnifique dernière strophe !

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