Ficelles diapositives (été 2017)

Les souvenirs de jeunesse
Rejouent les vieilles feuilles
Les partitions lentes s’affaissent
Et le corps libre décante

Une pupilles avertie
Harcèle la musique de stries
Au coton doux des marelles
Le cœur s’invente une messe
Massive et buissante.

Placide sentinelle, tu veilles
Aux grandes langues émues
Aux portées royales de l’insu
Tu siffles sans fils ni tenues
Tu rampes
Avec une joie revenue
Les dignes rafales du ciel.

Tu confesses la clé basse
D’un gobelet continu.
Tu ressasses. Qui l’aurait crû?

Je t’attends, confiante et nue
Sur le Rocher humide et leste
Qui tient les lustres du foyer
Tu nous fêtes, retenu
Je te tiens – mais pas tête
Rouge et lente sur l’écru

Tes gestes de précision détendue
Lissent des mois de temps
La chaleur monte
La peau glisse
Le passé fonds
Mon sourire n’a pas disparu.

Pain d’épice des cris fermes
Et miel des souffles brut
En grandes traînées de pluie
Tu m’emportes
Vers les miroirs de mes vingt ans.

Musc attenant des idées
Les reflets se mêlent au sens
Qui forcent et tordent la pensée
Et forment un tout apaisé.

Sur le dos en serpente
Perlent les côtes
en dentelles de couteaux
Tu m’attrapes exactement
La où
Ce lieu de renaissance
Où le plaisir est sans pitié
Et la peur de presse, odorante
Est effacée d’ancre dans la joie

A tribord de la loi, nue
Nettoyée de tout
La prunelle est floue…
Des larmes, des regrets
Des pentes et des plats
Lavée comme un mort
Dans l’excitant baptême
Revécu.

Ça craque
Quelque part sur l’oreiller
Sur la tempe
Et dans le gouffre
Ça tempête dans l’étang
Qui s’offre, de guingois…

Les cote est mal blottie
Ou la plage a saigné
La plaie est engloutie
Dans l’absurde et par la baie
Le peigne est déplacé
Dans la bataille de la vie

La jetée se superpose
Aux slaloms pluvieux de danse
Tu déblaies l’ecchymose
Au point exact de l’inconstance.

Toujours plus petit, tout est possible
Puisqu’on ose : la fée barbotte
Et Les ballerines over-dosent
Visqueux de tristesse dépassés
Bronzés d’équimoses
A chaque fois, la poitrine dégagée
Enterre la peau morte de roses.

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