Spritz d’encre (évidanse)
Vendredi 4 novembre 2016Le fruit jeune encore, a flanché
Branche ennemie, trahison de bord
Les fariboles aigries de l’adoré
Recommencent à ma porte épuisée
Vaudeville de mauvais bord
Les fils des actes me dévore
Présence filandreuses
Annonces serties d’enfants aussitôt décomposées
Promesses inutiles
Non demandées et non respectées
Officialités d’un nous d’esquisses
Un mois de chasse, un mois de joie et le jeu de la blanche
Éclipses sans message
Qui se succèdent comme des vices
Il y a tes rêves,
Qui changent comme un serpent d’enfer dense
Il y a la réalité de ton offense
Qui martèle un absurde de mille sabords
Mais je sais surtout qu’il y a et aura la souffrance
Le dos se cogne et se dévisse
L’espoir, tu le décapites sèchement
Dans l’angoisse de toi. Toi, toi seulement.
Répétition de faux mentor
Échappé de vraie insensibilité
La latte bat la tempe, rouge et fort
Et écrase des tours de tendresse donnée
J’entends l’enfance du sort
Et danse, écrasée, le menuet qui suit
L’impunité des tes propres désaccords
Et la transe de tes femmes maltraitées
Et mal aimées.
Au lit jaune des rescapés
Je sens le noyau vieux
Des amours mortes et des joies parjurées
Je sens l’haleine triste des nuits vides
Et l’oud liquoreux du futur sabordé
Le front se ride aux renversements du “vrai”
Qui est la petite fille impavide ?
Qui sacrifie sur l’autel dépassé?
Qui joue de la mandoline
Aux bords de ses fantasmes défenestrés?
La cithare de l’enfant prodigue crie
Et les marelles se brouillent de gâché
Pique piquent les mains vides
Les lèvres en transe, le monopole mord
Les yeux en bande, le lego s’affaisse,
L’eau, l’élan et le gel sont parfaitement épuisés
Ère du Je, art d’errance
Mi-chemin au cheveux blancs de tort
Les cordes essorent les sens
Dépassant d’haleine l’âge de jouer
Trop fort est le soufflet
Dans les flûtes d’adieu rance
Le coup de mort bat la fin du triolet
Le temps essore le mensonge d’un regret.
Double, Tu n’as pas hésité
A quitter une femme diminuée
Et tu veux encore la plainte et l’abondance ?
Tu veux tout, mais ne peux rien
L’alliance est brisée.