Le verre et les cocotiers
Le climat a soufflé directement à la gorge
La grâce s’est remise en place
Tirant la cloche pâle de la nouveauté
Au bon port d’une Thaïlande inespérée
Contre tout attente, le ventre lourd
Et le cœur incertain,
La page blanche est entrée en habituée
Contre toute détente
Et pas même piquée sous les pieds.
La fatigue fait sa moue insolente
Au toréador roumain d’un vertige illimité
Et j’entends les échasses privilégiées
D’un building pourtant malade comme les chiens,
D’un dancing serpentin, à peine revu et corrigé.
Il y a eu les temples, l’eau sale
Et la lumière de l’amitié
Il y a la chaleur moite
Le fantôme d’un été enfin habité
Et puis quelques bestioles dormantes
Contre la charpente éblouie du palais
Un château raisonné qui masque avec difficulté
De longs jours blancs
De courtes nuits et leurs virgules questionnées
Et de hauts murs en contrepoints jaunis d’inefficacité.
Entre deux tours et un cabaret
La tête éclate sous la peau trempée
Contre la pression vivante de masseurs discrets
La nuque craque de 10 à 35 degrés,
Tandis que les amis, vrais amoureux sans désir
Parlent et dansent et partagent leurs questions,
Limpides comme la pluie des 5 heures du soir.
Tout contre le train de la modernité
Les grands hôtels soupirent un luxe expatrié
Les thés et les sucreries déplacées,
Les petits pains simulacres en pire,
qui dictent – en trois temps – les lois du bonheur
On n’oublie pas l’excitante qualité
Et la chaleur si mouillée
De l’ambition avant l’herbe coupée
D’un état fort et jamais colonisé,
On n’oublie pas
La chaleur autoritaire de l’intégrité.
Tout contre une climatisation empoisonnée
Entre les montagnes et les cocotiers
Transparente comme les chutes du monde
Tout contre l’exotisme d’une capitale regagnée
Je n’oublie pas que j’ai aimé
Tout contre l’évanouissement des cheveux bouclés
Je le souviens malgré moi, en vieille continentale
Des vers riches qui n’ont pas été payés.
15 août 2014 à 0:31
Passage thaïlandais ?
17 août 2014 à 11:45
@micha : oui en direct de bangkok
18 août 2014 à 20:55
On dirait un titre de Murray Head ! 😀
12 septembre 2014 à 22:56
Et donc, tu es restée en rade entre deux avions ou deux arrêts aux ports… 😉
16 septembre 2014 à 19:35
Et donc, lassitude nous conquiert de la déréliction dans laquelle on barbote sans toi.
21 septembre 2014 à 1:37
Où es-tu chère femme de cendre avec laquelle on épouse un peu de la flamme amoureuse ?
20 octobre 2014 à 3:28
Où es-tu bel amour de lettres forgé mais de fers assujetti, dont le verbe épuisé me guide à l’eau que je n’ai pu puiser.
http://grooveshark.com/s/Manureva/4FVLeC?src=5
20 octobre 2014 à 3:36
Où es-tu belle ombre de mon désastre et de mon désarroi, qui fit de ma pauvreté cadastre et de ma morgue un trône déjà roi.
http://grooveshark.com/s/Bambou/mZGO0?src=5
21 octobre 2014 à 4:48
Où es-tu femme et plume, étrange oiseau rare à la délicatesse inscrite en son regard sur ceux qui l’adulent.
3 décembre 2014 à 23:16
Où es-tu l’onde pure dont le flux me lave au torrent de tes paroles ?
14 décembre 2014 à 2:54
Madame, il est temps que tu remettes un pied dans notre monde : celui de l’écriture.
Personne ne t’y aimera.
Mais si tu y réfléchis bien, c’est le monde dans lequel tu acquiers toute ta personnalité, toute ta profondeur. C’est dans ton écriture que se trouvent le mieux mis en valeur les reliefs les plus sexy de toi ma belle amie.
19 décembre 2014 à 20:28
Qu’est-ce que je peux écrire comme conn’ries quand même ! 😀
Bon, tu vois, je n’oublie pas. Biz
26 décembre 2014 à 23:50
Et m’enfle enfin l’époumonante envie de chanter en ta compagnie. 😉
4 février 2015 à 0:19
Au final, tu me manques…
14 février 2015 à 0:56
Toujours