Pivot sans écharpe
Sur le flanc jaune écrasé
Sur la pointe des mots crachés
La moiteur a pris son pied levé
Sur le côté du volcan
L’œil, attentif, est fermé.
L’angle est fixé,
Et pourtant j’attends, pourtant j’entends
Le son remixé d’une mauvaise saccade,
Et j’étrangle l’air, à peine assagie
Ventre bombé d’indices, entre les dents.
L’immobilité a des ratés
De grands avions dans le soleil
Et des tunnels auxquels on évite de penser,
Paralysé par les visages des absents
Il y a des géographies d’humilité
Où la liberté garde son cil pendant
Où il est digne de quitter le français
Quitte à brosser le ciel en échappée,
Quitte à griffer d’astreintes le mécontentement.
La fermeté assignée sonne étourdiment
On crie quand l’étoile sort du casier
Et brise silencieusement la vitre du cabaret;
Les vieux automates se réveillent, rasés en biais
Et grincent tout près, tout doucement.
Fautive, il faut tourner le flanc
Au passé annoncé
Fabriquer le coffre du répit
Et verrouiller la fermeté.
Et pourtant, j’ai bien envie de rester,
Revenir fumer nue dans la pluie
Me glisser, chevillée aux plis rassurants
D’une nuit où il fait bon aimer à Paris.
Je voudrais frotter l’été adouci
Et supporter le flou de l’angoisse, précisément.
A force d’attendre, attentive
J’ai accueilli la peur, exactement.
Là où d’autres l’avaient laissée.
Forcée de penser comme avant
Je la retrouve à peine maquillée,
Comme une amie de soixante-dix ans.
Tags: paris juillet 2014, Poème
8 août 2014 à 22:25
(ça marche mieux avec cette adresse)
Troublant comme l’eau qui prévaut à ce reflet, et d’une musicalité qui me transporte.
13 août 2014 à 2:11
Écris nous vite encore ; nous sommes comme des soldats dans des tranchées, en attente d’une file de mots de Toi.
16 novembre 2014 à 23:18
Singulièrement troublant