Soie de Mai
Sous ses cheveux noirs, les corbeaux mentent
De coca-light en balançoire, les diables s’inventent
Des missions en Espagne, des wagons enfuis
Et des permis prétentieux.
Talentueuse séductrice des années quarante,
La fièvre délie, litote et contente
Tous thermomètres de la pluie.
L’aurore s’approche, étonnante,
Mesurant les sels d’affect et les crins chéris
La bute cascade en chutes lentes,
Cambrant l’étui et ses gants de fantômes galeux
Les auréoles sont purulentes
Quand l’esprit s’esquive à qui le dit.
On allie poignets et eaux dormantes,
Les Cous entrechoqués en pleine poitrine d’envie
On se repose à peine, on se retire
Et l’on s’étreint, cheville ancrés de pays
On se jette encore au corps, au ventre
Bouche ouverte, dévotante
Et front sur pilotis.
On se frotte à la poussière
On lance poings et vertèbres
En bouquet de mésentente
Et l’on se sert, violente
D’un autre corps au tapis.
La symétrie des morsures lentes
Evide l’empathie du ciel bas et soyeux –
Les cigales et les chasseurs ne peuvent s’étendre
Qu’au gibet juteux des appétits,
Là où Bruxelles chante le temps des vieux
Mais la vie statique, bien trop décente
Monte une charge à contre-feu
Pas d’impériale, ni de sang d’encre
Les feu-follets décapitent l’attente
Les fantaisies promènent leur cœur dans Varsovie
La léthargie est bienveillante
Quand l’aspérule s’épanouit
Mais revient, presque joyeux
La légèreté croque justement les mains glaçantes
La brune brocante pousse la balle
A la place d’un texte rebondi…
La belle librairie s’évente
Et tombe gracieusement dans l’oubli.
Tags: Poème
6 avril 2014 à 23:50
Mais – Dieu soit loué – nous ne sommes pas encore en mai ! 😉
7 avril 2014 à 21:45
ni sur les remparts de Varsovie…
14 avril 2014 à 23:28
Mais face aux forteresses dressées de l’un vers l’autre.