Yoyo (Ne plus jouer)
Mercredi 16 avril 2014La marée démembre le cerveau
Coudées franches et mot à mot
L’émotion monte
La femme se tait
Et je retrouve les cendres
La langueur ramollit les lassos
Aux larges chanvres entrelacés.
Au pacte du violon et du pipo
L’indécis cisaille l’espoir dépenaillé
La monnaie a manqué le créneau
Battue au nombril des années
Un cercle d’affects noue la honte
Et l’attente hypo-fatiguée des textos
L’échangeur rouillé a déraillé
Le long des paquebots de muguet
Martelant l’or et coulant un sève à grelots
Le grillage zèbre en calques de craie
Une prison d’escargots.
Il faut fuir Matelot,
Mâchoire vissée, cuisse à l’eau
Fermer les écoutilles, serrer les sangles
Et verrouiller tes inexcusables hublots
Sensibles.
Il faut fuir vers le sable chaud
Extrader la nuit d’anneaux gelés
Chercher l’exotisme facile
Bonus à la curiosité!
Le front en avant, la pensée à flot,
Il faut retrouver le sens du contrôle
Des levers de sourcils sur table
Et la magie de vertige, tout là-haut
Il faut détruire,
– Effacer l’attente, le souvenir
et leur tableau –
Pour se blottir au pli du mois d’avril
Là où l’oubli rend le jour audible
Où la maturité berce un baril flamboyant
De mélodrames banals
Et de coupures de peaux.