Desocupada
Sur l’arrête précise du train
L’errance est coriace
Je ne sais plus si je pars ou reviens
Ni si je dois trouver quelqu’un
Les panthères râpées de ma vie en gradins
Patinent fougueusement vers une vérité
Diffuse, foireuse ou à prouver
C’est l’idéal dans les bottes du gondolier.
Grisant les nuits de colorant esseulé
Je coule en vain le long des tapis salés
Variété de Catin, sans blues à rafler
Satiété des muscles sains
Paire et dite, la main se pose sur le sommier
J’ai moisi, j’ai lutté,
J’ai pâli et comprimé
C’est fini
Les inspecteurs des travaux libres, en attente dans mon lit
C’est fini
Les corps passifs des dessins sertis de certitude blanche
Fini.
Je cherche mille perles pour l’anti-laisse
Et cent vins pour sortir des planches pourries
Je choisis quinze requins trop occupés pour mordre…
Je les aime maladroits, affairés, graphomanes, affolés
Je les aime bleus et tendres, dans la nudité du vent qui passe
Je me mords la langue
Pour retenir la liberté qui valse
Je me pince le nez
Pour respirer mon propre venin…
J’épate l’infini de l’espace
Avec la joie volée,
Certaine de la gravité de mes seins.
Tags: Poème
17 mars 2014 à 21:41
Dussé-je être l’un de ces requins lautréamontiens, je m’offrirais volontiers le rémora remémoré par la balance de ta poitrine !
17 mars 2014 à 22:26
On passe notre existence à mesurer l’écart que l’on concède aux autres, jusqu’au jour où… on se trouve proche de l’être le plus lointain.