Hydres de miel
Le magnolia totem
A l’émoi facile
Les thuyas raniment
Les fantômes réels
De ces oliviers-mas
Aux sévices subtiles
Les paupières cherchent
Un manteau fragile
Qui dépêche mille rejets
Qui chapeaute une prière
Et rappelle l’absence des cils
Le tronc de la vie dérive
Et dans les rêves, agiles,
– Agités et juvéniles
Ligotés mais sans âge –
Le pin cogne la pierre noire
Peints, les doigts se défilent
Dans un cliquetis muré d’enduits
Dans une dragée acidulée
Au train neutre de l’ennui
Aux coques pastel de l’imbécile
Le soleil fait pâlir
Les lavandiers graciles
Leur ombre projetée
Crie l’œil sombre d’une famine
Et plisse la peau bronzée
Le temps colle ses brillantines
Le néant décolle
Les clémentines de l’été
Les pieds d’une algue-guillotine
Et sur le fil, à la racine, tout le figuier
C’est ici que le sol recrache ses abcès
Le ciel est un grand chenil
Au sourire carnassier
Le corps s’y perd, rustine bleue tactile
Le corps s’y mord, docile bois-fort
Que la mer ne mouille plus jamais.
18 août 2012 à 0:40
Voilà ce que j’attends. C’est limpide !
18 août 2012 à 0:42
Dussé-je le relire un millier de fois…
12 septembre 2012 à 21:36
Tes textes épurés et tristes qui parlent de la vie et de la souffrance de vivre, je les adore, ils sont comme un doux poison que j’aime m’inoculer de temps en temps, comme une descente aux enfers