Zum Gerburtstag …
Dans une demi-heure, soit quand j’aurai fini ce petit texte j’aurai 30 ans. Je sors de la cérémonie de clôture du 62ème festival de Berlin. Et je suis dans l’appartement de l’ami d’un ami que j’ai loué à Prenzlauer Berg pour couvrir le Festival pour toutelaculture.com. La cérémonie m’a un peu énervée car nous étions parquées dans un cinéma qui la retransmettait devant un écran ; en plus le film le plus mauvais de la compétition a raflé deux ours. Je suis aussi un peu stressée avec un éternel livre d’Hannah Arendt sur les genoux, car je rentre à Paris demain, et que ma course du mois de février n’est pas terminée puisque vendredi je parle du temps à une conférence de théorie politique à Lausanne. Mais en même temps, je suis assez contente : j’ai plus ou moins accompli en un mois ce que j’aurais pu faire en six, je viens de couvrir mon premier « grand » festival de cinéma, entièrement accréditée, j’ai parlé allemand pendant dix jours (enfin un peu chaque jour), j’ai retrouvé T. une amie que j’avais perdue de vue depuis 7 ans, et ce soir, en plus beau cadeau d’anniversaire j’ai partagé une pizza avec son adorable mari et ses … 3 enfants, tous plus beaux et plus intelligents les uns que les autres. J’ai vaincu le froid glaçant de la ville, les longue barbes que tiraient les autres journalistes, et j’ai posté le Palmarès à 20h10 montre en main sur notre site. Je rentre donc ce soir d’une ville où je m’étais promis de vivre quelques temps avant 30 ans, ce que je n’ai pas fait, avec cette conférence à préparer, un cours à faire, mille rendez-vous à honorer, une boule dans le sein qui m’angoisse en bonne hypocondriaque, et probablement 3kgs de wurz et Kartoffeln en plus sur les hanches. Mais je rentre en fait assez sereine, prête à finir mon premier essai qui n’en finit pas, et prête à me batte à la fois pour que toutelaculture devienne un média de premier plan et pour ne pas lâcher la recherche et l’enseignement que j’adore aussi et qui m’équilibrent. Je rentre à Paris heureuse de retrouver ma ville, prête à me battre pour qu’elle reste une cité pleine de cultures, accueillante et soucieuse de l’autre. Je rentre à pais pleine de questions et de remarque d’adolescente et certaines que je ne me poserai pas pour me résigner mais pour entendre mon souffle aller et venir et bondir à nouveau. Je rentre assez solitaire, malgré les monceaux de messages qui vont me tomber dessus demain et même si je ne saurai pas où et quand voir tous mes amis et ceux qui comptent pour moi avant de repartir. Mais ca fait du bien d’être un peu seule, les 12 heures d’avion jusqu’à la Nouvelle Orléans, il y a deux semaines m’ont rappelé quel bonheur c’était d’avoir du temps devant soi, pour soi tout seul, sans avoir à se soucier de qui que ce soit d’autre. C’est aussi très agréable de faire la fête, et je devrais être dans un bar branché de Berlin entrain de taper sur l’épaule d’un réalisateur grec, mais je me réserve les talons hauts, la danse et les chapeaux pour le mois de mars… Après la fin de la course de février et quelques heures de lecture solitaire.
2 mars 2012 à 21:30
Tranche de Würtz, tronche de vie…
10 mars 2012 à 1:36
La chance d’aller à Berlin, surtout dans le cadre dans lequel tu te trouvais, et connaissant un peu Berlin, l’organisation doit être sans doute un peu ‘upper class” ? j’y retourne dans un peu plus d’un mois, dans un autre cadre que toi sans doute, mais je suis ravi ! 🙂