Zagreb
Jeudi 20 octobre 2011Fixer ce plafond, tout juste un mois,
Croiser les jambes, changer de ton
Une Calèche a percuté l’avant-bras
D’un course vernie de vagabonde
Faxe et fonce, et ne tombe pas
En tête des captures abondes
J’ai trouvé un grand manège de bois
Battage au giron, mater tabula
Je gratte, partage, je manque d’air.
Je porte, donc je n’écris pas.
L’insomniaque s’est saisie du bord de mer :
L’amer, c’est le sucre qui ne nourrit pas
Pas à pas, les portes s’affairent
Et les fers avancent, en claviers sournois.
A petit feu, je me laisse faire
Par l’ami colle et ses vieux rabats
Par mon collier, ses scies en dents de soie
Et aussi : par des pieds – plats
et des pluies – en cuiller…
<Allongée pour un livre ouvert>
…
Tournent les mèches, tours de Paris
Je rejoue la scène de la calomnie
Au galops cintré des matins trop cuits
Après ceux qui réapparaissent, indéfinis
Quand je siffle un air de Barbara.
“La solitude, c’est très précis
Perma-nente et chapeaux bas !
On ne baisse pas cents fois – c’est trop bourgeois
On dit au revoir, on remercie :
J’ai troqué mes griffes pour du lilas.”
Je vis dans l’ombre d’un voilà
Oracle sûr des mêmes soucis,
Fixe le plafond, la tête en bas.
Je ne baisserai pas les doigts :
Les cratères de mes ébats s’ossifient,
J’aurais du parler seule, ce soir aussi.