Prière paienne
Samedi 26 mars 2011Paris mouillé plante un palmier
Au dos ecchymosé d’une tempe
Les lacets bleus de cette estampe
Rappellent l’entente du corps entier
L’écran vide prête une chance
Trempée d’hier et de guerriers
Les cernes battent l’insignifiance
Et ses coquilles de vamp écarquillée
Je voudrais qu’une danseuse tranche
La sève blanche des jours troublés
Je voudrais qu’une fille danse
Pour une planche de mon palais
Paris printanier tend de fausses branches
Dans l’élégance d’une ballerine dépareillée
Hachez, mâchez d’une faim sans planche
Les cédilles d’un entrain trop cher payé
La peau sèche au ciel d’incohérence
Jetée d’errance en grains tassés
La fierté fuit, quand on y pense
Plus rien n’avance qu’un cou cassé
Je voudrais qu’une béquille fasse confiance
Qu’on tire un trait d’insouciance serrée
Je voudrais un cachet poussière d’enfance
Et la paisible latence du regret
L’espoir brûle quand on y pense
Et plante le clou d’une côte cassée
Je veux le secret de vos condoléances
Et toute l’indépendance des rêves froissés
Je veux fuir en toute fierté
Pour le Salut de l’élégance
Je veux un cadre violet
Pour enterrer la croyance
Je veux plonger dans l’après…
L’au-delà de la méfiance
Et sa farandole de pureté