Deux semaines de vie culturelle parisienne
Un peu ralentie par une petite angine cette semaine, voici néanmoins les trésors des quinze derniers jours.
Expos : Jolis paysages romains du 16 e au grand palais, toujours pas de vraie organisation de l’expo mais jolies toiles. Élégant Césaire/ Lam/ Picasso au même endroit. Mahler décevant à Orsay, et prix des pires explications pour les photos préraphaélites malgré jolie découverte de Julia Cameron .
Théâtre : deux bijoux à la maison de la poésie, le poème de la fin de tsvetaeva, et Louise elle est folle d’après Leslie Kaplan, enfin du féminisme inventif!
Ciné: Tandis que je me prépare à animer une table ronde sur la transposition littéraire au festival du film israélien de Paris, et à couvrir le festival (au sein du duquel je peux déjà vous recommander The matchmaker, Precious life – j’ai interviewé le passionnant Shlomi Eldar et suis entrain de retranscrire l’itw, et bien sur I shot my love dont je vous parlais cet été en direct de TLV), quelques beaux films : ressortie sur grand écran de “je veux seulement que vous m’aimiez” de fassbinder. Un Scorsese vénérable en dvd, mean streats, un film turco-allemand trop émotionnel avec l’incroyable comédienne de head on, une médée miracle avec l’insupportable huppert, et un abandon de l’autobiographie de ceaucescu en 3h, avec images d’archives sans explications, ni contextualisation (= redoublement de la propagande comme résultat).
Livres : plongées chez les chicanos de echo park a LA, et sublimissime Niloufar de Ron Leshem ou le portrait saisissant d’un jeune iranien par l’auteur de “Beaufort”.
Musique, pas grand chose, The do assez bon (je ne chronique pas), le prochain alex beaupain sur mes platines, un concert abominable par une starlette ratée qui faisait honte à la gente féminine la semaine dernière, et la découverte du comble du mauvais goût allemand avec David Garett, l homme qui vous fera regretter le kitsch oldie d’ André Rieu et la bonne volonté gentiment cruche des compiles du genre ” la pub se la joue classique”. Look entre Bryn Terfel et David guetta, pas un mouvement classique rabâché par la culture populaire que le violoniste allemand ne sache pas rendre disponible pour les platines de la loco ou les groupies….
Rattrapage cette semaine avec la couv’ du joli festival les femmes s’en mêlent.
Article sur la Mitteleuropa enfin publié dans “raisons politiques” (larme d’émotion, svp, ma première publication dans une revue de rand “A”. Et pareil pour le compte rendu du Tony Judt sur le site d’histoire politique de scpo. Edith Stein enfin envoyée, sera suivie d’un colloque.
Last but not least, ouverture du salon du livre très animée, où j’ai balldé avec élégance (enfin essayé) ma crève, jeudi 17 mars.
argh, j’oubliais le détour par Tours qui a failli me causer une crise de foie (pas intelligent d’abuser du vouvray sur rillons + riz de veau + steack). Laurent Couson y jouait Monsieur Luxure ( sur lequel j’ai travaillé avec lui, pour les paroles des chansons) dans son saint Cyr sur Loire natal (Le Neuilly de Tour), et en dehors d’un moment de musique d’exception, leconcert a été un concentré de sociologie des notables de Province. le titre “Faire l’amour à une conne” a suscité moult râclements de gorges. Sinon joyeuse compagnie virile, café chez Marco place plum’, et inoubliable nuit de beuverie aux côtés d’adolescents (Entre 22 et 55 ans, plus de tourangeaux) à inénarrable Café Chaud sur ladite place plum’. Sortie de la gare Montparnasse j’ai filé au Sauna du Club Med Gym pour transpirer une heure en buvant deux litres d’eau (geste salvateur). Belles rencontres, grandes discussions, les amis de Laurent sont tous très différents et tous géniaux.
Tags: quinzaine culturelle
4 avril 2011 à 18:28
tu sors beaucoup plus que moi! je suis étonnée de ne rien voir au sujet de Traces d’amos Gitai au palais de Tokyo. je ne suis pas fan d’installation ce mot me faire fuir mais je suis sortie toute chamboulée de l’exposition. J’ai mis un billet sur mon blog
miriam