Stèle non grata
Les points fixes adoubent l’année
Le temps fait des nœuds de bois
Aux croisées scintillantes d’un dé
Les passages caressent mes doigts
Ils sont là, si sages
Flattent le suranné
L’archétype de ce que j’étais…
Ils se jettent dans mes bras
L’affection se boit comme du lait
Page après page, l’intime se tait
Sur les cendres des vieux combats
Une soirée sage à filtrer
Cinq verres de zubrovka
A peine relevés
De babillages et de vieux films enlacés
Le fer brun de l’entourage
Dans mon voyage d’hiver épicé
Rappelle en pointillés le grenat
Des enfantillages démodés
Des innocents déshabillages
Et d’un rire aux rouages-nirvana
Mes soldats, même volages
S’entendent à quart de voix
Dans leur sillage, je suis gênée…
Je reprends, comme rassurée, l’étalage
De l’ordre dans les mi-bas
Du noir sur les yeux fermés
Et des grandes bottes de voyages…
Et Paris sous ma robe drapée
Découvre ses coquillages
Un grand aigle nacré
Ses cils verts d’aréopage
Et cet ami bulle de fanta
Fragile et accepté dans le partage
Une grande mêlée de sucre
De débats et d’histoires outrées
Tout finit sans feu de bois
Mais avec des trios en bouquet
Une parenthèse en toccata
L’attention est une prière retrouvée
Et si le doute marche au pas
Le feuillage de l’amitié
Materne grande cage
Un piège pour solitudes réprouvées.
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J’en profite pour vous faire découvrir une des jolies rencontres du week-end : Esti,
Voici le lien vers son blog … sur le bonheur.
11 janvier 2011 à 23:13
C’est TRES beau. Il y a de petites erreurs, mais elles sont dans l’élan de la beauté. C’est moi le grand aigle nacré ? en bulle de Fanta et d’autres boissons bcp plus alcoolisées ? Si c’est pas moi tant pis : je vais juste criser. En mm tps, si on trouve l’occase de débiter nos poésies simultanément, ça pourrait nous procurer un certain plaisir, isn’t it ?