L’esprit de Noël
Vendredi 24 décembre 2010Je commence tout juste à réaliser pourquoi l’odeur de sapin dans le hall de mon immeuble et la crèche phosphorescente me dépriment fortement. Noël quand on n’est pas chrétien, c’est en fait assez triste. Je rentre tout juste d’Israël ouùNoël est un non-évènement, et Hanouka que nous avons à peine marqué dans ma famille était déjà passé. Pour survivre à ce transit de 24 degrés à -5, je me blottis contre le chauffage et lis un peu et rêvasse… Un de mes frères est à Lausanne, l’autre à l’île Maurice, mes deux parents sont en vadrouille dans le Sud, ma nounou à Grenoble et ma grand-mère chez des amis. Les miens d’amis sont tous en famille. Je me retrouve donc seule dans le grand appartement avec vue sur le Champ de Mars enneigé, pas mal de nouvelles grisonnantes, les notes de mes étudiants à établir, le site à surveiller, mais sa thématique super-princesse jure un peu avec la morosité de ce 24 décembre. Heureusement, ce jour est sain: gym, sauna, perrier, du poulet et des légumes verts… Parfois le téléphone sonne, ma meilleure amie ou l’un des mes frères, pour m’embrasser. Parfois un mail arrive avec des nouvelles d’un autre coin du monde. Mais Paris entier semble s’être arrêté de respirer pour chanter une messe qui me laisse bien rêveuse. J’irai donc, à cette messe, incognito derrière mes lunettes rondes et rouges pour entendre quelque chose de beau au Val de Grâce…Joyeux Noël, Yaël.