Lézardages entre la mer morte et les plages de Tel-Aviv

J’étais prévenue : il fait vraiment une chaleur humide et suffocante à Tel-Aviv en aout. J’étais prete à faire face. Mais lors de ma première semaine seule ici, je marchais, allais au cinéma etc.. et n’étais jamais allée à la plage avant 16h. Chose faite, avec regret avant-hier. A une heure pile, sous le soleil exactement, à peine protégée par un petit parasol glissé dans le bras de mon transat de la plage du Hilton, je me suis vraiment sentie plus mal que dans un sauna : zéro vent, impossible de respirer, et encore moins de lire ou de penser. En voulant m’éclipser et retourner dans mon cher lit, je me suis… brûlée les pieds. Mais vaillante, dès le lendemain, même s’il y fait encore plus chaud que TLV, j’ai décidé de suivre un ami de mon cousin dans son trip “bien-être éclair” à la mer morte. Rendez-vous à 7h du matin, je suis quand même passée au Souk avant voir mon ami Adel, et acheter du pain frais au stand voisin. A grand renfort de musique lounge et sans âme (la compil du Bouddha Bar 23), nous avons mis deux heures à arriver à un charmant hôtel où nous avons fait villégiatire pour la journée. Tout y était : la plage ocre, l’eau solide de sel à 60 °, les matelas, les parasols, la cafétaria et le centre de soins où j’ai eu un massage et un enveloppement de boue. Très agréable, j’ai beaucoup dormi, barboté dans le sel huileux assez magique, eu chaud, mais pas trop, et me suis laissée chouchouter par une masseuse russe comme dans les livres. Très attentif et prévenant, mon compagnon me tendait une bouteille de coca, d’eau ou un magnum quand je sortais d’une de mes multiples siestes. Mais ets demeurer plus que laconique pendant les 13 heures du voyages. A mes questions, il répondait par un mot final et laconique, et ne posait aucune question, si bien que je suis vraiment devenue cruche : silencieuse et souriante la plupart du temps et faisant des remarques enjouées et stupides de temps en temps pour parsemer de fleurs l’ambiance pénitencier soviétique. Le mur de silence m’ a tellement pesé que, lorsqu’il est parti plus tôt pour son massage, j’ai alpagué un pauvre touriste allemand et parlé avec lui dans sa langue des banques de Düsseldorf! Tout ceci n’a pas empêché mon compagnon de se montrer un adorable chauffeur, faisant demi-tour pour venir à la rescousse d’un étudiant perdu sous le soleil de Ein Gedi, et de me ramener chez moi. Et la journée de peu de mots fût finalement assez agréable, et qui plus est un bon aperçu de ce que serait la vie avce un mari à qui je n’aurais rien à dire. Bonne leçon. C’est toute salée que j’ai emporté la bouteille de vin achetée au souk pour filer dans la banlieue de Givataim diner pour shabbat chez Amos, un formidable ancien enfant caché que j’ai interviewé il y a 5 ans, et qui est également un photographe de génie. Voir sa grande famille de 4 enfants et 5 petits enfants présents (sur 9 ) m’a ravie, j’ai communiqué mi en anglais, quart en hébreu et quart en français avec tout le monde et Amos m’a ensuite ramenée en voiture vers mon QG de Rerov Lapin. Aujourd’hui, journée molle, petit dej/brunch classique chez Benedikt, j’ai tenté de repousser la journée de plage par une habile marche rue shenkin, puis par un verre et jeu de cartes “comme nos grands parents”, avant de finalement profiter de l’heure divine sur la plage du Hilton. Ce soir, sortie franco-française dans l’air… mais tout ça s’organise et finalement apprendre à ne rien faire est un travail à temps plein!

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Un commentaire pour “Lézardages entre la mer morte et les plages de Tel-Aviv”

  1. Ananim dit :

    Ah Tel Aviv l’ete… Cette chaleur ! Et puis avec le silence du samedi, ca donne un air presque surrealiste. C’est quand meme agreable de vagas lbonder dans les rues fantomes du week end, non ?

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