Reprise israélienne

Le journal de la femme de cendres a un peu été laissé en friche ces dernières semaines. Pas le temps, et surtout pas le cœur à écrire, et pas même envie d’insérer mes articles de la boite à sorties. Enfin seule (avec un ou deux cafards et quelques moustiques, ces derniers magiquement tenus loin de ma peau bronzée par un bracelet rouge à plaquette de citronnelle horriblement efficace), je reprends peu à peu le fil des pattes de mouches dans mon adorable studio de la rue Lapin (hop! hop!) à Tel-Aviv. Après quelques jours à Saint-Tropez très actifs dans l’oisiveté (organiser trois merveilleux amis américains est un temps plein, malgré le programme léger des journées), et une arrivée au poil (plutôt à poil : ma valise avait disparu dans la bagarre, quelque part entre Rome et Tel-Aviv), je peux enfin fêter mes premières vraies longues et prometteuses vacances depuis 6 ans : pas de thèse sur les bras et décision irrévocable de louer la boîte à sorties à mes chères lieutenants. J’ai commencé hier soir, dans mes simples atours de voyage (la situation valise était encore en suspens) par un bar hopping de tous les diables, avec deux des trois américains tropéziens (notez par ailleurs qu’en n’écrivant pas à Saint-Tropez je vous ai évité la description annuelle du bling bling des plages à musique et prix forts et des boîtes locales). Munie d’une carte sim israélienne, je note consciencieusement sur mon “Foursquare” de geekette tous les restaurants et bars que nous essayons, déchiffrant pour cela l’hébreu des titres, ce qui n’est pas plus mal puisque je suis un peu venue ici pour progresser dans cette langue. J’ai enquillé une ballade solitaire le long de Schenkin, à faire du lèche-vitrine, une fois les magasins fermés, un peu de caviar d’aubergine et de viande fumée chez l’ami israélien où vivent mes deux amis new-yorkais, quelques bars pas assez veggan-friendly, un stop pour manger quelques tapas cacher dans le joli “Tapas 1”, et une soirée classique sur un toit local (le sublet, face à la mer). pas de grande activité le dimanche soir, qui est le premier jour de la semaine ici, mais assez cependant pour rencontrer un charmant jeune avocat avec qui je dois aller à la plage demain. Et de finir chez moi épuisée à 3 heures du matin à force de me perdre dans les rues. En termes de plage, pas grand chose, pour l’instant, mais j’ai eu l’impression de boire trop de soleil dans le Sud de la France. Devenue noire, j’ai donc décidé de réserver la pause plage à l’heure du coucher de soleil, joli cadeau à moi-même parfaitement réalisable parce que je réside exactement à 5 minutes à pied de la mer. Avant cela, la bonne surprise de la valise revenue comme par miracle, cours de gym en hébreu (hilarant!) dans la tour du Dizengoff center, brunch pas terrible rue George V, virée au Musée de Tel-Aviv – nous sommes restés à la porte (il ferme à 16h, eh oui, il y a pire que la France pour les horaires des musées), et petit tour le nez au vent dans le nouveau port dont les habitants de cette ville sont si fiers. Tel-Aviv m’énergise et tout m’émerveille, j’espère que le charme durera ces trois semaine de liberté formidable.

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