Unpacking my library
Me voilà assise au milieu de mon studio- par terre. Une deuxième bibliothèque a remplacé l’ancien canapé blanc et tous mes livres sont sur le sol. Entre rêve et cauchemar dans une vie redevenue très parisienne et qui ne s’arrête pas. Ou alors pour des petits voyages de 30 heures en Normandie passés sous perfusion de bourgogne où je m’échine à griller mon vernis sur le babyfoot de la cathédrale et à vaincre le froid humide qui vous ronge les cuisses. A jouer au tarot et à rire aussi. Une vraie détente, qu’il ne faut pas que je prolonge sous peine de vraiment rompre la tension qui me porte. Les journées sautillent entre les 3 cours hebdomadaires à préparer, la com’ branchée de l’agence en3mots et la rédac de la boîte à sorties. Hier soir, j’ai ainsi enchaîné un opéra de glass sur kafka, un dîner de copines, un verre dans mon quartier et me suis laissée traîner pour un dernier verre au BC en compagnie d’un vieux beau italien et de son hôtesse de l’air de maîtresse. J’ai fini par rentrer Schubert aux oreilles sur le pont de l’Alma. Paris est tellement beau que cela fait presque mal aux yeux. Avec la fin du froid, et ce début de renaissance dans l’air, je marche. Beaucoup. Ça laisse le temps de réfléchir sur le mal de pieds, et les bienfaits des talons plats. J’ai beau dire que je ne suis pas de la mousse pour le bain, il paraît que j’ai toujours l’air à la fois forte et légère. Ça ne me fait plus rien, j’ai l’habitude, et remercie mon indifférence de me rendre bien moins malheureuse que l’an dernier à la même époque.