Critique de la violence

Il est six heures du matin et dans la semaine j’ai soutenu ma thèse, survécu, écrit deux chansons, corrigé 22 copies, emmené 10 bloggers écouter Juliette Greco à Versailles, enseigné Walter Benjamin, pris une bonne cuite, eu des entretiens de travail à 22h30 et assisté à une conf de presse de Rihanna…pas le temps d’écrire, pas le temps…

Mais il y a eu un choc de violence ce soir qui me laisse encore moins dormir que prévu : deux hommes se sont battus pour moi; deux personnes que j’apprécie et que je croyais civilisées. Loin d’être flattée ou amusée de la situation, je me suis sentie à la fois coupable (même si je sais que ce n’est pas ma faute) et victime de la rixe (j’étais au milieu à chopper quelques coup pour les séparer)et j’en ai profité pour perdre mon porte-monnaie). Surtout ce côté coq en poings, sentir cette violence masculine, m’a glacée, et laissée complétement sans voix. Et puis j’amenais un nouvel ami rencontrer un autre ami, sans que de ma part il y ait une quelconque séduction, mise en concours, ou malignité. Que mon nouvel ami ait été reçu par l’un des miens de cette manière est tout simplement intolérable. Bref, une belle soirée commencée dans les plaisirs apaisés du lounge qui se transforme en marée d’angoisse… La saynète qui pourrait paraître très parisienne, jeune et fraîche. Elle m’a semblé d’un glauque achevé. Un souffle non de bestialité, mais de mort.  I’ll get over it very quickly. Mais quand même, est-ce ainsi que les hommes vivent ? Et que devient le trophée entre un ivrogne violent et son adversaire an-empathique à l’oeil au beurre noir…

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