Philadelphie & New-York

A vingt jours de quitter New-York, je cherche évidemment un moyen de revenir…
Un postdoc d’études juives existant pour 2010-2011, je suis allée voir ce centre historique de judaïca avec mon premier amour, lundi. Retrouvailles assez rocambolesques à Penn Station où le métro ne marchant pas, j’ai théâtralement perdu une chaussure dans le hall menant à l’Armtrak. Cendrillon est bien la femme de cendres.
Philadelphie est une ville mignonne comme tout, avec beaucoup d’Histoire et des bâtiments en brique rouge aussi élégants qu’ennuyeux. Le Katz Center est climatisé, agréable, la bibliothèque où mon humaniste d’ami venait chercher des documents précieux du XVI e siècle (ou des ouvrages incomplets de philologues), est un havre de paix où m’on entend parler l’Hébreu, le Polonais et le Yiddish. Après un bon après-midi de travail et un bagel sur le pouce, la bibliothécaire chargée des prêts internationaux nous a raconté sa fuite rocambolesque de Bratislava à la Palestine durant la guerre. Juste le temps de boire un verre et de passe devant l’endroit où la déclaration d’indépendance a été signée, et nous étions de retour dans le train. J’ai proposé que nous allions dîner à mon restaurant chinois préféré à Chelsea, et après nous avons retrouvé tout le groupe de l’université de Chicago que je n’avais pas vu depuis 7 ans dans un bar blues de le 7e avenue. Un d’entre eux se marie dans une semaine en Hollande, un autre est un vrai new-yorkais et c’était agréable et bizarre de retrouver des personnes de coeur et d’esprit avec lesquels nous avons un passé commun à Hyde Park. La nuit a fini tard après un dernier verre dans mon bar préféré de west-village (des tamara de lempicka sur les murs et une ambiance art déco) : employees only.
J’ai cru que mardi serait plus sombre, et le matin ce fut le cas, mais après avoir vaqué à quelques tâches administratives, commencé un bouquin passionnant dur Bertha Pappenheim, et m’être faite belle pour sortir au théâtre, j’ai rejoint avec grand plaisir une amie d’enfance (enfin presque : nos grand mères déjeunaient ensemble le même jour à Paris) pour “Exit the King” alias “Le roi se meurt” à Broadway. Tout petit catsing, avec Geoffrey Rush et Susan Sarandon, absolument époustouflante. Etrange d’entendre Ionesco, joué très bouffon, en anglais. Mais l’enthousiasme du public était communicatif et je ne peux m’empêcher de frissonner à chaque fois que la reine Marguerite annonce : “Tu vas mourir à la fin du spectacle”. Après un verre de “sangre del toro” (muy tinto) à la boquerita de Soho, nous avons rejoint mon amie russe et un médecin israélien au bar du hilton. Retour joyeux sur fond bluegrass (la fille du docteur est une vraie chanteuse américaine) serrés à quatre dans sa porche surpuissante. Petit coup de barre finalement aujourd’hui après avoir si peu dormi pendant tant de nuits. Mais déjeuenr dans mon restaurant macrobiotique préféré de la ville (13 st & 5th av) avec deux très bonnnes amie, razzia chez Virgin qui ferme (y’aura plus que i-tunes) et où tous les articles étaient à -70 %, et yoga éreintant. Un ami de washington étant de passage à New-York, il a bien fallu se rhabiller pour aller boire un verre dans le upper east-side…

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