Fais-moi valser…
Mercredi 20 mai 2009Une tâche éhontée s’entiche
D’un fauteuil en tendresse damassée
Le désert porte postiche :
Un deuil aux tons verts dépecés
***
J’aimerais compter les feuilles
Les fêtes et les défaites à tes côtés
Prêter patte rose aux écureuils
Pour oublier la fine crêpe : r-é-a-l-i-t-é.
***
Corail des jours tressés
Le train déraille le long du seuil
Où l’orgueil représaille le passé
Est-ce assez pour un recueil ?
***
Vieillir, c’est apprendre à éviter
Les visages effacés des fantômes
Qui nous ont vraiment escortés
Et heurtés sans montrer l’hématome
***
Brûlée, je saigne des atomes
Bleus et mauves, et retroussés
Fausse couche d’homme
Aux revers de marbre affaissé
***
A notes sèches et encres écossées,
L’élégance chante la femme de cendres
Cassandre qui a vu la peine se tendre
Et n’a pas su la repousser
***
Lunettes au ventre et dogme au palais
Je m’en vais pour mieux attendre
En bouvreuil j’ai bu la pomme
En biche toujours, je raie mon retrait
***
Mais, Péléas sans scaphandre
Je ne peux cacher mes regrets
– Bleus, et mauves, et cendres-
Dans l’hiver trop tendre du mois du mai.