Nefercolie
Dans l’étau
Bien en dessous
Malgré les plis, les oripeaux
Je monte les grands chevaux
Et tends encore la paume-joue
***
J’entends mon corps qui trempe
Clapotis de marais acajou
Marabou des années trente
J’ai bien tout léché, et à genoux.
***
-Ressuscité une faim violente
Espérant en venir à bout-
***
Dans l’attente
Aux demeurantes
J’ai des bleus partout
Une milonga de mort lente
Pour un dessin un peu voyou.
***
La menthe effeuille la cendre
Qui m’a frappée de saindoux ?
Une peau blanche et sans entente
Un silencieux scieur de trous
***
Ma poitrine-tiroir tente
D’étrangler les vieux verrous…
***
Dans le tempo
D’une ville battante
Je sombre seule et sans époux
La table tombe une nue tremblante
Et je lève une main prise sans goût
***
Salie et salamandre
Je me faufile dans le château
De celle qui sait donner sans prendre
Éternelle seconde des égouts.
***
L’ombre étend son sourd ventre
Dans la douleur du jamais nous.
***
Tags: Poème
15 mai 2009 à 16:36
Vous n’êtes pas seule, chère Yaël, vous n’êtes pas seule. A nos paroles vous ne répondez jamais, mais vous n’êtes pas seule. Elles sont peut-être, pour vous, un bavardage inutile (et si cela est ainsi, je crois très sincèrement que vous vous trompez), mais nous vous lisons, de vous nous attendons, encore. Pas de désertion, ici, mais un dialogue enfui. Un temps mort.
Amitiés.
15 mai 2009 à 17:36
Merci Silvère,
Ce petit mot apporte du réconfort… pas de bavardage inutile, bien loin de là
mais si je vous réponds, et je vous lis
Juste oui, parfois quand j’écris mes poèmes la nuit j’oublie que je ne suis pas seule et que j’ai des lecteurs aussi assidus que vous,
Amitiés,
Yaël
24 mai 2009 à 21:05
Ma soeur, c’est juste magnifiquement déséquilibré, du grand art.
24 mai 2009 à 21:06
L’ombre étend son sourd ventre
Dans la douleur du jamais nous
Absolument magistral . . . puis je faire une citation dans mon roman ?