Dans l’étau

Bien en dessous

Malgré les plis, les oripeaux

Je monte les grands chevaux

Et tends encore la paume-joue

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J’entends mon corps qui trempe

Clapotis de marais acajou

Marabou des années trente

J’ai bien tout léché, et à genoux.

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-Ressuscité une faim violente

Espérant en venir à bout-

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Dans l’attente

Aux demeurantes

J’ai des bleus partout

Une milonga de mort lente

Pour un dessin un peu voyou.

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La menthe effeuille la cendre

Qui m’a frappée de saindoux ?

Une peau blanche et sans entente

Un silencieux scieur de trous

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Ma poitrine-tiroir tente

D’étrangler les vieux verrous…

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Dans le tempo

D’une ville battante

Je sombre seule et sans époux

La table tombe une nue tremblante

Et je lève une main prise sans goût

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Salie et salamandre

Je me faufile dans le château

De celle qui sait donner sans prendre

Éternelle seconde des égouts.

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L’ombre étend son sourd ventre

Dans la douleur du jamais nous.

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