Agua minima

Au rang G

Du langage

Les violons ont veillé

Comme un vieux chat

Qu’on aurait oublié d’écorcher

Fin du grave, de l’émotion

L’heure n’est plus au partage

***

De déception en déception

L’élan menotté a filé

Comme de mauvais bas de coton

***

La cuisse sermonnée

Les châles épuisés

Par l’abattage de raison

Reviennent aux verts cépages

Mais Dieu que l’enfer sentait bon!

***

Ses bras corsetaient

L’infini, le courage

Un fumet de sabbat

Et le ravissement du don

***

La douleur est une page

Sans forme et sans fiction

***

Les efforts quittés

Lèchent l’œil en cage

La méfiance s’est piquée

Au pied de trois hameçons

***

Toute descente est un naufrage

La saisie des joies

Un pavé sans rédemption

***

L’épave s’est réveillée

Le cul sauvage,

La tête en bas,

Adieu l’engrenage

Le bassin, le choix

Et les cheveux tressés

D’une banale passion

***

Là bas, de l’autre côté

La mémoire boit

Les mystérieux abats

De futures prétentions

***

A l’étal des montres au poignet

Les baisers n’ont plus d’âge

Ils ont déjà deux de tension

***

Rescapée de trois mois

Trop vierge pour y penser

Je repars en voyage

Je meurs, renouvelée

Oubli de la répétition

***

Baroque archet de bois

La vie prend une teinte bleutée

Celle des livres sans visages

Où je sais poser le menton

***

J’attends seule et à l’étage

L’ère ridée des permissions.

Tags: ,

Laisser un commentaire