24h de la vie d’une femme
Samedi 21 mars 2009Navrée, fragile,
La lame pendue de côté
Je me lève, rabaissée
Au rang de froid vigile
Et je surveille le respect
***
Tout donner est inutile
Même si le sort est jeté.
Il faut saisir du bout des cils
Un peu d’attention surgelée
***
S’ouvrir, est-ce mendier ?
J’avais pour seule pureté
D’être docile
Sans souci de survie
Sans once de stérilité
Je fronçais le sourcil
Te désirais, folle ivre
Je voulais te porter.
***
Ma croix est ailleurs
Ici, entre deux villes,
Une page s’est cornée.
***
La douleur est un fossile
L’amour, un plexus buriné.
***
Le souffle court
La joue giflée
Le don facile…
Je t’interdis de me tutoyer
Tu n’es qu’un autre « il »
Bon pour s’entre-utiliser
***
Dans le miroir des fois passées
La retenue a fort beau style,
Chic Cythère en fer forgé.
Je ne tendais pas le bon profil…
***
Je reprends
Le dévouement, les caresses et l’idylle
Volets clos pour vieux roquet
***
Manipuler n’est pas sorcier
Un peu Circé, un peu Sybille
Je vais monnayer
Mes perles trop subtiles,
Pour masser mes propres pieds
Et frotter mes bleus dans l’huile
Des amours décédées
***
La douleur est un fossile
Sans chair et sans poids révélé
Mes larmes s’effilent
Sans témoin à sauver.