Un nouveau baptême d’opéra

Un de mes sports préférés dans cette grande ville froide est d’initier certains amis à l’opéra. Non que le Met me semble déjà mon territoire, mais juste, je m’y sens bien, et le caractère classique voire conservateur des spectacles donne un bon aperçu – quoiqu’un peu amidonné- de mon art préféré.
Ce soir j’ai donc emmené un ami d’ami découvrir la Rondine de Puccini (que soit dit en passant je découvrais avec lui). Il est arrivé très élégant, sourire au lèvres et n’a pas eu trop l’air de s’ennuyer malgré un petit malaise claustrophobique. Gheorghiu était parfaite, même de loin, et certains arias valaient vraiment le déplacement malgré le caractère engoncé du décor art déco. L’opéra me calme, je me sens chez moi dans ce flot un peu futile de chants XIX e (car ne nous leurrrons pas, Puccini s’est souvent attardé au XIX e siècle). Au Met’, cependant, il est difficile de prouver que l’opéra n’est pas qu’un art très bourgeois. Je m’en fous un peu, cela fait partie de moi, comme mes vacances à St Moritz, mon goût pour les bars des grands hôtels, et le plaisir de faire partager tout cela avec des hommes bien élevés qui savent galamment me raccompagner en bas de chez moi. Et tant pis si mon image de féministe libérée en prend un coup dans l’aile; j’ai passé une excellente soirée. Légèrement épicée par une sortie par une voie de service du grand bâtiment qui nous a amenés vers une reception trallala où j’ai gagné en passant un joli parapluie burburry avec un manche en cuir…
Luxe, musique, et volupté…

Eh ouais, elle est belle quand même la Gluglu, et sa voix n’est pas mal non plus.

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