D’une toute petite voix
“Mes amis, c’est le coeur serré que je vous dis qu’il faut cesser le combat”… spéciale dédicace à laurent C qui ne lira pas ce blog.
A deux heures quinze après avoir vidé quinze canettes de coca-light et finalement terminé le énième poème médiocre de la semaine, quelques nouvelles de New-York enneigé.
Au rayon des amitiés, comme d’habitude, je suis traitée en princesse orientale : Chester, mon ami architecte vernissait vendredi pour la première fois dans une galerie de Williamsburg. Ses parents étaient venus de Californie, et cela m’a fait plaisir de revoir sa mère si parfaite. Il était rayonnant dans sa chemise blanche dans la petite boutique d’art encombrée de cookies oréos et d’une foule sympathique. J’ai fait venir trois amis avec qui nous avons fini dans des litres de Bourgogne. Raphaël, rencontré lors de notre soirée du 31 décembre à Paris est le plus argentin des new-yorkais, un personnage à lui seul, qui mériterait une nouvelle par Franz Werfel ou Musil. Danny m’a sauvé la vie trois fois cette semaine, m’aidant à imprimer mes volumineuses notes de thèse dans son très chic bureau de la 5 e avenue, en répondant à mon appel (“I feel like triple-shit”, en anglais dans le texte), en m’écoutant immédiatemment dans un bistrot japonais branché (ou je me suis saoulée au nippon-bellini) puis me conviant à chanter aussi bien “Paint it black” que les Spice girls dans un karaoké avec une foule d’siraéliens joyeux. Enfin, il m’a initiée à l’art subtil des textos en vers ce qui est à la fois très bon pour mon anglais et pour le repos de ma susceptibilité (je dois dire que je me lassais de ses messages du type “as tu bien bossé ton cul de super-saloooope” en sortant de la gym). Aujourd’hui, j’ai déjeuné- eh oui ça arrive – avec une femme, Raphaëlle qui a un cerveau et surtout un coeur en or. Et Aurore a débarqué chez moi ce week-end, égayant mes lectures morbides (je viens seulement de réaliser que je travaille depuis 5 ans sur des juifs morts et/ou traumatisés exclusivement). Enfin, égal à lui-même Arnon m’a permis de m’amuser comme une enfant devant un vieux film en noir et blanc, et m’a encore bluffée par son accuité.
Au rayon des amours, Paris s’est invité à New-York et comme je l’ai dit à Arnon, c’est un champ de bataille que j’essaie de ne pas convertir en boucherie. Je me suis donc privée du confort d’un petit copain qui savait me dire que j’étais belle en suédois et en icelandais (langue encore plus laide que le suisse allemand) pour me morfondre entre la gym, le cours assommant d’hérmeneutique et mes notes de thèse sur le matelas de mon lit douillet. Au moins j’y suis inoffensive. Et je bosse. Banalité oblige : sans munitions de nouveaux livres à chroniquer, et l’âme et le corps en paix, je vais finalement peut-être l’écrire cette thèse.
Ma directrice arrive samedi, d’ici là, l’efficacité est de mise.
Finalement, je me demande si ce n’est pas fatigant de vouloir faire de chaque jour un quatorze juillet… Est-ce l’âge, une sagesse passagère ou une grande déprime que de pratiquer le boulot-métro-sport-diner-un cachet-et-au lit?
Tags: New-York
14 août 2009 à 19:34
sympas la reflection sur l’Icelandais….
je cherchais un mot en Icelandais et je suis tombé sur ton blog
mais je dois dire que ce que tu écris est parfois limite…
par exemple quand tu fais référence à l’Allemand, sache qu’il existe des chansons dans cette langue, qui sont relativement mélodieuses à écouter
De ce fait, je trouve que tu as la critique facile mais ne le prend pas mal c’est une reflexion personnelle, une remarque
Il est vrai que je fais bcp de bruit pour pas grand chose mais j’aime pas trop ce genre de critique sans connaissances de causes…
bonne journée comme même
j’espère que j’ai pas gâché ta journée ! lol