Archive pour 26 décembre 2008

C’est vous

Vendredi 26 décembre 2008

En noir et blanc
Carence panthère
Le téléphone a sonné :
Cran de cruauté supplémentaire.

Le passé velléitaire gratte
Le cheveu glosé
La lettre matraque
Et la peau sédentaire
D’un amour raté,
Faute d’adultère.

Egaré dans le vestiaire,
Le silence a un goût de sang.

A trois quart enfumé
Fabricant un baume amer
Le banc grince et puis s’étend
Où s’asseyaient fiancé et grand-père
Et tous ceux qui m’ont laissé
Un goût de fer, d’âge mûr et de marron.

Vieux retour d’inventaire,
Tonsure des plaies de nos vingt ans.
J’ai tout donné :
Des rubis jeunes à des pigeons
Mon corps à de vieux cons
Et des perles enfuies en mer.

L’élastique a cassé
Au point où l’ange perd la raison.

Soudain, c’était hier
Sa voix étrangement près,
– D’un pays dont nous louons
Autant la neige que la poussière-

J’ai retrouvé

Les solitudes enrubannées
Les futurs encore frères
Et le bal cadencé d’un souhait :
Rester les mêmes impairs,
Deux exaltés au printemps.

Neutralité glacée
Des croix et des manières
Pour cacher l’important :
Sans désir, ni hâte, ni vers,
Nous nous manquons terriblement.