Claque certie
Je crache trop peu souvent la nuit
J’avale leurs soies d’antan
Et parle et amuse et souris.
…
Un fauteuil arrimé par un ami
Ferraille de seuil en seuil
Des pores aux pissenlits.
…
Le fard s’effrite, blanc de deuil
Effilochement d’amoureux transis.
Ils regardent en épagneuls
Mes mains fouiller le sel de la pluie.
…
Un baiser déposé sur la joue
Cogne fort et soupire d’ennui.
Nous mêlons la paix amère au mépris.
…
Effeuillée, attendrie,
Et tellement seule
Abreuvée de bruits auburns,
Et d’images de patchouli,
La révérence verdit de deuil.
…
Ma déception s’accroupit,
Une longue chaîne l’accueille
Et lèche calmement son chapeau gris.
…
La tête tient en tension,
Le tendon saigne, noir écureuil,
Ma damnation est calfeutrée de rubis.
…
L’espoir est un linceul
Quand on dort en épi.
……
Qui donc poussera mon cercueil
Quand j’entrerai enfin dans la vie ?
25 août 2010 à 20:36
Le dernier vers est lapidaire.
Cela me fait plaisir de croiser à nouveau le chemin de qq’un qui écrit.