Archive pour 16 décembre 2008

Livre : Joanne et Gerry Dryansky, L’extraordinaire histoire de Fatima Monsour

Mardi 16 décembre 2008

Le couple de scénaristes américains Joanne et Gerry Dryansky racontent l’installation d’une charismatique femme tunisienne à Paris. Au service d’une comtesse dans le 16e arrondissement, elle transforme la vie d’un quartier plus bigarré qu’il n’y paraît. Ce conte de fée plein d’énergie positive, traduite dans 25 pays et dont les droits cinématographiques ont déjà été achetés par Jean-Jacques Beineix, sort le 15 janvier en librairies en Français, aux éditions Héloïse d’Ormesson.

Après la mort de sa sœur, Rachida, Fatima Monsour quitte sa belle Djerba natale pour la remplacer au service de la comtesse Merveil du Roc, dans le 16 e arrondissement de Paris. Peu chanceuse jusque là dans la vie, puisque mariée tard à un homme qui l’a quittée pour en épouser un autre et s’installer avec elle dans le Wisconsin, Fatima part à la rencontre d’un autre monde. L’immeuble de l’avenue Victor Hugo, où elle s’occupe de la comtesse et de sa chienne Emma est bien plus multiculturel qu’on ne pourrait se l’imaginer : il y a bien sûr le coupe un peu rigide « Figaro » avec ses cinq enfants, mais aussi la concierge, espagnole et qui s’occupe avec amour du jardin, l’écrivain américain un peu bohême et qui se lie d’amitié avec Fatima et lui apprend à lire, et la comtesse, veuve inconsolée, mère éloignée de sa fille et qui préfère boire de l’eau en laissant les grands crus dormir dans sa cave. Un peu magicienne, mais plus par compréhension des gens que par véritables sortilèges, Fatima parvient à s’attirer la sympathie de tous les habitants de cet immeuble. Ainsi que celle des voisins, dont Victorine, secrétaire sénégalaise d’une avocate à succès, et l’énigmatique Hippolyte, ancien danseur de ballet et qui partage avec Fatima un goût prononcé pour les animaux.

Joanne et Gerry Dryansky parviennent à redonner à Paris les couleurs pittoresques qu’il avait chez les auteurs américains de la « Lost Generation », tels Ernest Hemingway ou Gertrud Stein. C’est ce même Paris bigarré, ouvert aux autres cultures qui demeurent néanmoins « étranges », où les gens se mélangent aux bêtes, où certaines coutumes sont et perdurent sans s’expliquer et où le temps semble n’avoir pas de prise sur les mœurs qu’on retrouve, transposé de l’Entre-deux-guerres à aujourd’hui et du quartier latin sur les beaux quartiers de la rive droite. L’écriture très simple, très parlée, rend la bonhommie des personnages encore plus directe et permet de dévorer le roman d’une traite. Un rayon de soleil et d’humanité généreuse pour éclairer l’hiver.

Joanne et Gerry Dryansky, L’extraordinaire histoire de Fatima Monsour, Traduction Marianne Véron, Eho, 22 euros.

« Pour Fatima, l’immeuble n’était jamais qu’un village vertical, et, lorsque, dans un village, survenait un incendie, un accident, une naissance, ou quoi que ce soit d’exceptionnel, il incombait à tout un chacun de prêter main-forte aussitôt » p. 81

Combhard : Des dunes de Biarritz à l’underground newyorkais

Mardi 16 décembre 2008

Combhard est une jeune marque de vêtements et d’accessoires en néoprène, ce caoutchouc fin et étanche dans lequel sont sculptées les combinaisons des surfeurs. Inspirées par les besoins et les goûts des surfeurs, les collections proposent des vestes et des T-Shirts aussi chaudes qu’originales.

Le designer de la marque, Thomas Renaud, nous a fait visiter son Showcase coloré, accessible aux connaisseurs au sous-sol d’une des boutiques de Sélima, au 7 Bond Street, dans le quartier de Noho à New-York.

Retour sur une aventure qui a commencé il y a 12 ans à Biarritz et qui se poursuit désormais dans les quartiers branchés de Manhattan.

Selima

Pousser la porte de l’une des très féminines boutiques de Sélima, dans une petite rue calme de Noho, c’est entrer dans un lieu où montures de lunettes originales côtoient robes du soir en dentelle et vieux fauteuils confortables d’un salon de coiffure caché.

Encore plus « underground », le showroom de la ligne de vêtements Combhard se situe au sous-sol. Passé le petit escalier blanc, l’entrée dans la large pièce est une explosion de couleurs. L’espace de travail du designer Thomas Renaud est mélangé avec ses créations, son ordinateur trônant à travers les cintres sur un sous-main réalisé par ses soins.

Combhard Selima

Suspendues devant des tableaux contemporains, les élégantes vestes en néoprène kevlar de la collection automne-hiver 2009 sont les premières pièces qui attirent l’attention. Courtes, sportives et élégantes pour les femmes, avec un col soyeux en fourrure synthétique des Vosges, chez les hommes, elles s’inspirent des vieilles redingotes pour donner une impression carrément dandy. Les vestes existent en deux tailles, sont peaufinées jusqu’à l’intérieur où un joli dessin est griffé à la doublure.

Selima

Le néoprène permet d’avoir chaud sans transpirer, c’est un tissu agréable à porter. On le perfore selon le degré d’aération souhaité, ce qui permet à Combhard de proposer trois gammes thermiques. Ainsi, les collections de vestes printemps-été sont ultralégères. Si les premières vestes, nées dans un garage de Biarritz étaient très colorées, avec des tons fluos, Combhard propose de plus en plus des tonalités élégantes, noires et grises. Il faut compter 100 à 250 euros par veste, qui sont lavables en machines à 30 °.

Combhard propose aussi des T-shirts, des pièces de bagagerie, des accessoires pour la maison comme des protèges-bouteilles, des rideaux de douche, des bouillottes, et des accessoires de mode, comme des ceintures ou des cravates. Le tout, en néoprène, bien sûr.

Selima

Cela fait deux ans que la marque s’est expatriée à New-York, déménageant directement du Pays Basque aux Etats-Unis, sans passer par Paris. Thomas Renaud explique qu’il a choisi Manhattan pour la source d’énergie et d’inspiration que la ville lui apporte : « Si j’ai quitté Biarritz, ce n’était certainement pas pour me retrouver dans une ville comme Miami. J’avais besoin de me retrouver dans un endroit où il y a un certain esprit artistique, sinon, je restais à la plage ».

Dès à présent, vous pouvez voir les collections de Combhard en ligne, les y acheter ou encore, en France, vous rendre  dans le premier et seul magasin qui ne vend que cette marque : Néo-House 14 rue de la merci 33000, Bordeaux 05.56.51.66. 93.

A Paris, vous trouverez certaines créations Combhard chez Room Service à l’Atelier Vintage, 52, rue d’Argoût, dans le 2 e arrondissement.

Voici les adresses des boutiques qui vendent la marque Combhard aux Etats-Unis : NEW-YORK
Showroom chez Sélima, 7 Bond street, à Noho, NYC 10012.
Conquête, 257 w 23rd St à Chelsea, NYC 10011.
Le Style shop du Fashion Institute of Technology, 7th avenue @ 21st St, NYC 1001
Bowery Kitchen, dans le Lower east side, 5 Rivington St, NYC 10012.

CHICAGO
Museum Shop de l’Art Institute de Chicago, 111 South Michigan Avenue, Chicago, Illinois, 60603-6404.

Et bien sûr, vous pouvez toujours commander en ligne sur le site de Combhard.

La marque a aussi son myspace.

Retour au bercail

Mardi 16 décembre 2008

72 heures sans dormir, joli record accompli ce week-end et qui m’a coûté une chute ridiculement tragique sur les marches de l’église où se mariait ma meilleure amie. La fatigue, la pluie, les talons sous des jambes tremblantes de froid, le riz et les pétales de rose aidant, j’ai bien dévalé l’escalier, cogné mes deux genoux, saigné comme une enfant qui tombe de vélo et continué à courir après avoir enlevé mes bats déchirés, jambes nues et meurtries dans les rues de mon Paris.

Le retour est toujours une experience d’inquiétante étrangeté : le chemin familier de l’école sur le pont d’Iena, mais avec les étoiles de la présidence française de l’Europe en collier au ciu de la Tour Eiffel. L’odéon cliqnuant d’affiches de cinéma, mais vide un dimanche soir, ou encore le trajet mille fois répété de  chez moi au Tourville, à l’école militaire, en passant par le Franprix, mais mes pas mesurés à l’aune de la distance 103e st/ Broadway jusqu’à 106 et West-end. Et les hommes parisiens, quand même, parlent plus à mon imagination  que les new-yorkais : nostalgie du proche.

Le mariage jeudi était si beau, si raffiné et élégant que je me suis sentie lavée des vulgarités de Miami. Beaucoup de têtes blondes à l’église orthodoxe de la rue georges bizet, et des couple jeunes, grands, beaux et tous nobles. Des litres de sang bleu dans de parfaites veines parisiennes. Le dîner a eu lieu dans un charmant hôtel particulier de la rue Jacob. Pas plus d’une soixantaine de convives. Discours parfaits des pères, celui du marié émaillant ses mots de ceux de Mauriac, Bernanos et des évangiles. Décoration de Noël épurée en blanc et argent, chaque assiette peinte à la main par la mère de la mariée. Cordy est ma plus vieille amie, je la connais depuis que j’ai un an. J’ai raté son premier mariage qui avait lieu à l’île moustique, un mois avant mon bac. Mais ai tenté de me rattraper huit ans plus tard. Son mari a l’air d’un homme fort, posé. J’ai beaucoup échangé avec certains de ses amis. Musique live, mais pas trop, histoire de laisser le temps et le son aux discussions. Foie gras bien sûr avec du château Yquem, un régal. Un peu de danse, beaucoup de bon champagne. La plus belle fête que j’ai vue depuis trois ou quatre ans, et j’étais très émue. J’ai aussi retrouvé des amies de primaire, folles, impeccablement mises, et fortes en gueule. Agréable. Et fait une très jolie rencontre.

Du coup, pas de sommeil dans la nuit de samedi et arrivée toujours en robe de soirée à mon brunch dimanche avec mes deux meilleurs amis et une proches. Ils sont tous enseignants d’Histoire et ça m’a fait beaucoup de bien de retrouver les rumeurs des couloirs d’école, la foi dans l’éducation, l’engagement et aussi les courses de Noël, les angoisses sur l’avancée de la thèse, et les projets de bourses diverses.

L’après-midi, juste de temps de prendre un bain et un ami compositeur m’ a apporté une vidéo musique classique pour en3mots. Et fait écouter sa BO pour un grand film français dont le tournage est prévu pour mai-juin. Totalité de ce CD, qui brassait aussi bien des thèmes romantiques rachmaninoviens que des chansons de rues 1940 ou des variations de jazz. J’ai été très impressionnée. Puis cinéma, décevant, j’ai dormi, et dîner dans un petit restaurant italien du quartier latin et verre avec un autre ami à la maison. Sa dépression chronique me bouleverse moins : je ne peux rien à faire, c’est à lui de se bouger. La tournée des popotes a continué lundi : café matinal avec ma petite soeur d’adoption, midi à deux agréable avec un ami journaliste, dîner chez mon père, visite à ma grand-mère et thé chez un proche ami avec discussion sur arendt, le rock indé et le symbolisme.

Evidemment j’ai repris en3mots, travaillé mon plan de thèse. Je vais au bureau demain, puis théâtre et baron pour un concert.

Mercredi et jeudi, ce sera Londres. Du 1ier au 4, Lisbonne et du 7 au 12 St Moritz en famille. Tout est réservé. Il ne me reste plus qu’à planifier le 31.