Thaïs mon amour
Mardi 9 décembre 2008A neuf heures du matin, ça m’a pris comme une violente envide de femme enceinte : je voulais de l’opéra français, je voulais Thaïs, je voulais Massenet et je voulais Renée Flemming et Thomas Hampson. Comment faire quand la première est le soir même et pleine à craquer y compris les places à 400 dollars? Réponse : à 9h10 du matin les standing seats étaient en vente à 20 dollars plus taxes (= 30 dollars, oui je sais j’ai fait un bac S et parfois les chiffres me reviennent). C’est le sourire victorieux au lèvres que j’ai traversé la journée, assisté à deux cours, corrigé 40 copies, mis des articles dans l’admin d’en3mots, déjeuné avec un ami et ne suis pas allée à la gym (c’est mal ) avant de rejoindre un ami suédois au métro et retrouver sur place Caro et Chester. On voit très bien des places debout et sur 3h30 c’est tout à fait tenable. Renée était voluptueusement Lacroix, Thomas est mon chouchou depuis que j’ai entendu mon premier Winterreise par lui, et l’histoire de double conversion orientalisante est tout à fait mon terrain. Bref, du caviar, surtout le deuxième acte. Article à venir demain, mais Levine m’impressionne de plus en plus. On a fini dans un bar chic à boire des cocktails japonais, parler de Bergman et d’Assia Djébar, aussi un peu de Arrested development, et j’ai eu mon premier cours de suédois dans le métro du retour. A force de me laisser apprendre toutes ces langues nordiques, je les mélange et reviens toujours à mon Allemand. Ganz gut. Dernière bonne nouvelle : mon amie argentine Julia m’a passé un radiateur de la taille d’une boîte à chaussures et qui marche, je vais dormir avec ca sur le ventre, ce sera moins lourd et plus chaud que mon manteau.