Ici, reviens

9 mars 2019

Du tiens au tout

Mon cil dure au gage

Le tremplin est jaloux

Et les heures défilent,

Brûlant au passage

La vie qui suinte en paires

La veine qui se fend

Des reins brûlés, aux yeux fous.

***

La dépendance revient,

Un grand carré de malt mou

Un dû dévoré de tapage.

Et de tous ces petits silences habités

Qui ajoutent du blanc aux ravages…

Nos glissements sont gardiens.

***

Tout devient bavardage

Les phrases se remplissent de toi,

Les pages de vieux tonneaux de chiens

Mes mots sont d’agaçants abordages.

***

Tensions sans sarcophage

L’exégèse est faste et ce festin précis

La pression du grand dallage

Pelote le poids vert des galaxies

La glaise étranglée dirige mon visage

Juste au-delà du point du grave

Au jet du gris

Au bout du gué

Le bois de la jetée écorche les pieds.

***

Tes caresses sonnent le midi

Prompt d’allumage,

Tu te dresses dessus

Et l’immatériel ravin

Creuse les heures d’insomnie.

***

La vérité est une lumière volage

La guerre est déclarée

Et mes rêves sont sauvages…

Tourner, glisser dans le même lit

Toujours défait,

Accomplir les promesses pas sages

Et pétrir des envies qui défient les liens.

***

Mes caresses se répètent

Au temple d’un plaisir décidé.

Cette rencontre sera rage,

Carne et raisins.

Sur la rive sans âge

Où le sable, froid et infertile

Fuit.

Le choix dissémine les fils et filles

La promesse referme ses ailes d’étain.

Re-mi-cadences

23 février 2019

Les cercles d’excentriques
Roulent dans l’adversité
Les serres gastriques
Balancent nos socles atrophiés
Contre le mur lubrique
Près du noir cheval
De tes yeux,
longuement émaciés

Le jour se lève sous l’oreiller
Dans le mielleux des lèvres
Sur le motif des balles
Tu piques un bâton dans l’os
Tu presse contre la nuque
Un grain de toc rouillé

Paume épique, la danse frotte
Tous les pores mouillés
La chaleur marche en panique
Et le trivial trotte
Des kilomètres de répliques
Jusqu’au bout de la soirée

Le jour se lève sans rien brûler
Au bûcher maléfique
Des interdits verrouillés
Et des claques de brique.
Qui séparent la vie de l’indigne
Et la violence de la fessée.

Or, l’élan vide l’évidente saillie
Vite! La jetée dure son temps réduit
L’eau dévale le chlore
Et je pique et tu parques
Un souvenir ravi
Ce tropique qui cavale
En cirque bleu de cris.

Fragile muse
Amusante sortie
La céramique troque
Le vaisseau pour une vestale
Ton valet pour son croquis

Délicate agonie
La rencontre étale
Les racines et les puits
A la carcasse banale
D’un magique déshabillé
Nos nudités assorties.

Faiblesse d’opale,
La musique est polie.
Nantie et spectrale
Elle rappelle la magie
Elle tique en vrac
L’éthique vision
D’une scission sidérale.

Troublante,
Elle braque la vie
Clique ou double
Acquittée coupable
Mémoire irisée
Probablement en sursis

L’aspic détale
Dans l’idéal répété
De l’interdit.

Ecru d’arpèges

29 décembre 2018

Un billet s’habille au frigo
Grotesque cajolerie
Un tendon frotte la quille
Où s’encastre un poney
Et quatre couettes en trop

Trigonomie,
Attroupement des kilos
Le goulot s’arrache la pupille
Au poitrail gris des vieux mégots
La routine brille avec ta vie
Et je suis lasse des reflux
Fatiguée des mais, des si, des faux
Voracité des tristes scies
Et folie, mais sans bruit de grelot.

Je mords, tu vrilles
Les train toujours partiront
Trop tôt –
Dans notre ville qui fourmille
Un chapeau et mon manteau
Pour tapisser de mille aiguilles
Les cavités des hauts fourneaux

Tu sors, je grille
La queue d’une ombre
Sur les tombeaux
La peau de ma hanche
Sur les ciseaux

Nous soulevons de vieux tapis
A la santé des matelots
Sur les souliers et sur des billes
Nous fuguons le gai et l’ange

J’essore et torpille
Tes guirlandes à jabot
Dessous, toi tu resquilles
Un talc, un peigne, une bombe
Et l’on bombarde les résilles
Des résidus
-décatis jusques aux mots

Tu dors, grande fille
L’oubli est un repas gras
Les attaches grésillent
Comme des anciens concertos
Tu rêves de chaudes coquilles
Et marche de grêle en crescendo

Tu pleures, fardée
De noir, tu godilles
Encore en porte à faux long
Le chemin est d’autant plus
Que nos souffles sont le fardeau.

Magnifique aporie

26 décembre 2018

Le rocher s’avance au fil précis de l’envie
Dure partie pour une romance
Fards en l’air
Fers tamisés de près
… en salves d’arguties

Un voile vert nerveux s’épanche…
Aux chemins de travers
Aux loups perclus d’outrance
Aux cheminées crevées sans pré
Qui borborygment le bal des indécis

Soulier glissant de silence
Scission du soleil après la pluie
Un brun d’inaction plisse les dimanches
Une blouse verte couvre mon lit.
Je tache le possible d’indolence
Tu compasses les palais d’aujourd’hui
“Rendez vous plus tard, sans urgence”
La bûche tiède, jusqu’au creux du déni.

Et pourtant, ne rien brûler ?
Paix et goût de navet
Je suis épuisée de violence
Vide de competence
Passible de mercredi gras
Et de dentelles qui dansent
A pleines mains et sans merci
Saisie de carence j’exige
… beaucoup plus d’agonie !

Je veux les estomacs troués de gris
Les lettres déliées en absence
La fausse mort ici, variances,
Et l’envie de se blottir dans la nuit
Dans l’autre pétri de mille enfances
Coude et clavicule s’avancent
Collés à l’homme qui vole
Enserre de répit
On décoquille l’évidence
Qui se retourne encore sur le tapis

Mais la tradition hachure petit
Toutes ces innocences
Toutes ces privautés chéries
Boule de sens et sang de suif
L’ardoise s’efface devant la vie
La corde raide des bienveillances
Noeud toupie navette
-Rien ne suffit
Je crache ma moelle un peu bleuie.

Le passé me réussit.
Pour éclabousser les rubis
Et piétiner en silence trente –
six chandelles alanguies
D’oubli
De France
Qu’avec le jaune et la jeunesse
J’ai réparties :

Cendres est la tendresse
Aussi bien en ma présence,
Le sort déçoit les grands amis.

Point de Lendemain

19 mars 2018

Dans une ruelle sans âge
Un sourire a grandi
Arlequin assez étanche
Néanmoins proche et ami.

La caresse a fusé
Comme un tsunami
Que l’on mange
Et une orange qu’on partage
Comme de grands cieux rétrécis.

Sur l’année érodée qui penche
Sur l’étain mal rangé,
Je lève un boulier farsi
Entre deux, entremise, je prie pour ce passé
Débordé  et grincheux
Qui nage vers le Gange

Ne sois pas calme, onctueuse
Sois plutôt tamis d’indifférence
Du jour, du lieu, du soin
La nuit te lèche aux franges
Pour que la seringue pénètre
Juste un doigt sous la hanche :
– Un point de croix –
Entre la lassitude et le joint.

Écrasée mais naturelle
La Gaité
Se met du rose au teint
Une goutte sucrée de pluie
Deux hirondelles, enfin
Juste un brin aqueux de folie
Et encore trois fois rien…
C’est mieux que froid
C’est plus que salé
Et c’est tout ce que je retiens :

La peau rousse et douce
Le rire à l’œil
Le train qui part pour Paris
Et la chaussette en creux du pied.

Tout glisse en sueur d’échange
C’est simple, sans être précis,
Une évidence pleine d’entretien
Monnaie de lépreux ?
L’infini de l’impuissance
N’empêche pas l’envie
Qui nage à gros bouillons latins.

Commence la poésie des vitraux
Sa danse mauve et sauvage
Glisse le long du drap durci
Un ravissement en douce
Un silence étourdi
Juif errant ou étouffe-chrétien ?
Tout ce qui coule de mes mains
Est à la fois long et soyeux
Un non-dit étrange
Lavage des anges
A notre merci.

Infini et replet,
Le matin nous scie
Le rideau nous retient
A l’orée de l’essentiel.

– Suis-je vue
Quand les fils s’emmêlent
Plaqués par les panneaux de pluie ?
En transparence, déjà : je suis nue
Entre le grattage et le rien
Le risque est retenu
Entre donc l’âge glorieux
Toujours le même, l’autre
Entre la cuisse et le sein.

Frère assidu,
En criant, je te bénis.
Malgré toi et avec eux,
Tu tires la nuit de ses reflets
Je bois le vin de l’année
Dans le miroir de l’aveu.

Amende d’un soir
Et honorable putain
Je compte l’amer
Pour mieux le serrer d’une main
Je compte ce qui me tient
Éveillée et assidue
Les lèvres fixées sur le Louvre.

Au carré magique du je
Le Verrou a rêvé.
Au cercle talentueux de la vie
La sirène écrit encore et sans répit :
Point de Lendemain.

Valse Convalescente (Essai 1, Décembre 2017)

19 février 2018

Retenir sur le sens
Et refuser comme un pli
La tristesse qui jaillit
La raideur qui offense
Et ces éternelles gouttes de pluie
Borner les indélicats
Et libérez les envies qui rayonnent,
Pulpeuses et denses
Exactement là où tu penses
Exactement comme je t’ai dit.

La nuit, moi je danse
Même seule et même dans mon lit
Même raide, je balance tout contre l’ennui
Pâle à tout, peloton, yeux plissés
Lèvre blanche et hanches en vie.
Ca tangue, mais est-ce que j’y suis?
Remuent alors toutes ces pages blanches
Ces minutes inquiètes où la confiance à fui

Mais il est tard,
La nuit demeure une sourde souffrance
Et je suis toujours dans le mauvais lit
Où que ce soit sur les routes de France
Un fantômes à grandes moustaches me poursuit
Yeux cernés et poches d’indifférence
Parfois il ose même et me sourit
Il me glace de litres d’obtempérance
A le voir, je sais que c’est fini

La tristesse est un corset tout pourri
Un piquet pour âne trop plein d’innocence
Une perche qui coupe les ailes du vieux colibri
Je vis la démence comme un sursis,
J’attends, inquiète, l’étape d’après
Celle des dents-mâchicoulis
Celle où l’on n’a plus mal aux sens
A défaut d’expliquer pourquoi le rejet.

Reste à optimiser l’indifférence
Le repos dans une seule chambre
Les fumées dégagées sans sauf-conduit
Et les torses qui recommencent
A danser le chaud, le doux et les cris.
Il faut aussi travailler jusqu’au déni
L’adolescence est finie
Ici, et partout en France : Fin de la magie.
Enfin, en pleine puissance
J’accepte le banal de l’insomnie
Seule et reposée, je vois du pays
Mais j’aimerais renoncer à l’urgence
Et aux non-dits.

Dumas et Filles (sans orientalisme) (20/09)

19 février 2018

Les écrits croulants du marbre
Brûlent le nid de brunes stries
Jetant la mie
Suant l’agave
La calomnie rumine un air slave

Vitale litanie des échardes en bal
Déballage d’agonie
Les spectres se rallient
À un grand buisson hâve
Où la volonté se réduit
Au pouls colérique des esclaves

Chaînes de cris
Croissance des heures graves
Une cloche frémit au cœur blanc
Qui l’entrave
La colère s’en va au puits
Épuisée de rougeurs qu’on épave

Valeureuse nuit
La solitude prend des airs de chienlit
Et Paris est tout grand pour une vie
Qu’on entrave
Volleyeuse souris
La noirceur est entrées dans l’étang
Étendue d’émeraudes de baves
Et rubis de savants

Le raison est un pion
Qu’on soulage
À grands de forts de solvant
La filiation s’enfuit
Voyeuse esclave
Dans le fleuve qui s’épave
De graviers vieux et durcis

L’épreuve est grave
Comment on fait son lit
Les portefeuilles ont cent octaves
Là où soufflent les os sortis
La foi fond, phonogramme
Au sillon d’une pitié qui n’a pas d’infini
Au salon des amputés
Les ours gavent les invités
De viande, de lait et de myrtilles.

Pakis sans Recul (14/06/2017)

19 février 2018

Une pointe d’amertume mortifie
Seringue d’ardeur
Sur plumes d’airain
Trop peu de sueurs
Sous ton parfum
Trop d’apesanteur
Comme un moins un.

Funambules lueurs des costumes
Les flûtes redoublent de venin
Elégante et seule,
J’aveugle le matin de posthume
Mais à l’intérieur, les crins
Sont plus aboyants que vingt-cinq chiens

L’affublée cumule un retard olympien
Et douze pendules d’ardeur
A tenir lassée, rupture au poing
A entraver toutes les écumes
Je m’ennuie et c’est malsain.
Parpaing de clous pour l’année
L’alcool, ni les trains n’effacent ce rhume
Nos graisses plantent pour les heures
Frigorifiée des rebonds clandestins

Taupe Fadeur
Sur le tapis lazulis des tricheurs
Le projecteur s’écoule, poisseux véhicule
Culminant non-vécu
D’un rectitude sans fumée
Qui se retire comme un filet
Un voile de mer en fumet de plumes.

Au loin, le tonnerre est frappé de recul
Le calcul insensé rend livide la beauté
Venise a pris plus qu’une ridule
Et le Ritz a été recalé.

Les points-virgules d’une toupie
Patibulent dans le creux de l’oubli
Nul, le passé entre en gradins
Pour planter une autre formule

De près,
Je tente l’arrêt
Crantée de fleurs
Placebo
Je pointe le pied
La clavicule au pistolet
La fleur au mépris
Et la hanche libellule.

Entre un canal et une croisée
Je jette l’encre cernée d’une canule
Dans le puits sans âme
Des lits défaits, des tubes morts
Et des fantômes qui crient et qui brûlent

Au bûcher d’une année de bitume
Les pierres roulent sans préambule
Il faudrait enfin commencer
A oser écrire-
A laisser refuser-
Plantant un décor dans le papier
Vouloir bifurquer. raboter l’intérieur
Et l’ongle grignotant la canule
Découper toutes les plaies
Et envelopper la tête
Dans du papier à bulles.

Le bistouri découperait
Une patience qui stimule
Je chanterai un arrêt
Entre une beauté pullule:
Et cette reposante réalité

Les jeux sont faits
Sans nombre
/ Et sans pellicule.
Deux et deux, marchez
Faites, titubez sans préambule
Le cœur droit de navets
La vie trotte et stipule :

Que les indécis soient pendus
Et les parjures déterrés.
Que les sourds soient brûlés
Et les larves noyées de ridicule.

On meurt toujours de n’avoir pas
Vraiment
Essayer de s’élever
Là où la vie a su faire des émules
Là où se sont multipliés
Les pains d’une commune judéité. .

L’échelle de Rachel

16 février 2018

Un palier a vacillé
Feintant le rire entre la main,
La pelle et le poignet.

Finement, la chair est remontée
Faim, Charmante
L’infâme s’est répété

Au hissement des cils
Une lapalissade a sauté,
Rêve de plantes et sève de miel
Comment s’abaisser aux harcèlements
Du scaphandre?

Le rêve au fond de rester tout collé
Monte et descend l’échelle, en collants trop serrés
Je fiche les manivelles
Je ferre les regards inquiets
Et plante le mousqueton d’une tomate séchée
Dans l’antre accidentelle.

Le clou est affalé
Juste au creux du ventre
Là où rien ne peut s’accrocher
Là où l’on ne peut que se suspendre
Ou se laisser tomber.

Vertige, sueurs rebelles des dents ferrées,
Avalanche aux ailes bleutées
Un cri perché s’avance
Mauve et vague de labels
Emois volés aux cheveux poivre
Et aux talons mentholés.

Entre la pauvre crécelle
Et la femme dénudée,
Je fais couler un coin de ciel
Aussi largement qu’un vieux fossé
Où se cachent les coccinelles
Et leurs pattes d’initiées.

J’ouvre la suif des décibels
Et la vie émarge, toute arrachée
La vie en marge, papier d’apache
Rlonge la marginalité de papier mâché.

Renoncer
Avant l’aube
Avec l’impunité
Avidité des heures dépassées
Et oubli de la dentelle
Des cordes extasiées.

Sic Gloria, Suffit.
Renoncer aux impasses structurelles

Faire taire cigales et fourmis
Dans une herbe parfumée de nuit.

Courir loin, nue, amputée
Pourrir du bout des chevilles
Sans renoncer à l’harmonie
Sans perdre pied au pari.

Face à celle qui perd
Se nier – Aporie
Arracher l’ordre
Et agripper la ficelle
Pour remonter,  à crédit.

Dialectique, raison chérie, viens et sois celle
Violente, qui me fais tomber au bas du monde
Calcul, mon ange, redonne un sens à tordre
Essore ma chute jusqu’au bout du seule
Fourbe pour icelle et ferme pour lui
Mords sans tutelle
Suture-moi au tapis.

Numéro Un (18/09/17)

28 janvier 2018

Les poignets emmêlés dans le seigle
Piquent l’aiguille d’après
Plein papier de métaux-stérilet
Ciseaux sur le blé noir du reflet.
Un grand collant et un coup de peigne
Les pieds emmêlés saignent sans s’élever.

L’épi vert hachure les mollets
En gourdes d’or, en étoiles pressées
A cheval sur le Minotaure
Je respire l’herbe amère
Et remémore de croustillants allers
Quand la pluie entrait encore
Arroser le mystère d’une vie volée.

Le mais qui grille sauvagement l’été
Craque de chaleur et s’enterre dans l’effort
Le feu de paille a duré et l’incendie détonne
Avec l’assurance de deux générations cachées
Sont passés en pelotons de sycomores
Le croissant dévoré
Le son éviscéré tout au bord
Et l’aurore dans les choux
Les pommes et l’anti-montée.

Ta beauté est pâle comme l’aurore
Son reflet entonne un vieux folklore :

Quand tu jouis, quand je mords,
L’angoisse vieillit,
Cette cabotine de bis et d’encore
Qui sous-traite l’épaté
Au pied d’un sel carnivore

Quand tu cherches, quand je sors
La lassitude blanchit
Au galop trop sonore
De risibles surprises
Dans mes draps, il y a trop de mélancolie
Mes sœurs, encore un effort …

La vie est longue et grise en temples des si
La grâce est une drogue invisible et inodore
Avec ou sans appétit,
Seul suvit le sous-trait de l’anti-rapport.
Tout élan est sensiblerie
Ballet de fantômes indécents
Encore lui qui prend et ruine
Et mange tes rêves,
– Tous voiles dehors.

L’épeautre épaule s’évapore
Peau sur mot, je suis suivie
Les esprits là-haut ont infiltré le décor
Dos sur dent, mon corps rétrécit
La musique, la fierté, la danse et le sport
Tout dégouline d’aquavit et de nuits anaphores
Les parfums mêmes me supplient
Sois douce de nostalgie, et pomponnée de passeports
Je me repoudre de remords
Lipstick violet, seul au lit
La vie en berne, le pouls terni…

Malgré les surprises, les encore et les si
Le corps fatigue, la sève renait, vide d’appétit
Un diable yoyo qui vide tous les ressorts
Trop sensible, très poli, le cœur pleure
Un disparus et beaucoup plus qu’un seul mort.

Les poignets emmêlés dans le seigle
Piquent l’aiguille d’après
Plein papier de métaux-stérilet
Ciseaux sur le blé noir du reflet.
Un grand collant et un coup de peigne
Les pieds emmêlés saignent sans s’élever.

L’épi vert hachure les mollets
En gourdes d’or, en étoiles pressées
A cheval sur le Minotaure
Je respire l’herbe amère
Et remémore de croustillants allers
Quand la pluie entrait encore
Arroser le mystère d’une vie volée.

Le mais qui grille sauvagement l’été
Craque de chaleur et s’enterre dans l’effort
Le feu de paille a duré et l’incendie détonne
Avec l’assurance de deux générations cachées
Sont passés en pelotons de sycomores
Le croissant dévoré
Le son éviscéré tout au bord
Et l’aurore dans les choux
Les pommes et l’anti-montée.

Ta beauté est pâle comme l’aurore
Son reflet entonne un vieux folklore :

Quand tu jouis, quand je mords,
L’angoisse vieillit,
Cette cabotine de bis et d’encore
Qui sous-traite l’épaté
Au pied d’un sel carnivore

Quand tu cherches, quand je sors
La lassitude blanchit
Au galop trop sonore
De risibles surprises
Dans mes draps, il y a trop de mélancolie
Mes sœurs, encore un effort …

La vie est longue et grise en temples des si
La grâce est une drogue invisible et inodore
Avec ou sans appétit,
Seul suvit le sous-trait de l’anti-rapport.
Tout élan est sensiblerie
Ballet de fantômes indécents
Encore lui qui prend et ruine
Et mange tes rêves,
– Tous voiles dehors.

L’épeautre épaule s’évapore
Peau sur mot, je suis suivie
Les esprits là-haut ont infiltré le décor
Dos sur dent, mon corps rétrécit
La musique, la fierté, la danse et le sport
Tout dégouline d’aquavit et de nuits anaphores
Les parfums mêmes me supplient
Sois douce de nostalgie, et pomponnée de passeports
Je me repoudre de remords
Lipstick violet, seul au lit
La vie en berne, le pouls terni…

Malgré les surprises, les encore et les si
Le corps fatigue, la sève renait, vide d’appétit
Un diable yoyo qui vide tous les ressorts
Trop sensible, très poli, le cœur pleure
Un disparus et beaucoup plus qu’un seul mort.

Les poignets emmêlés dans le seigle
Piquent l’aiguille d’après
Plein papier de métaux-stérilet
Ciseaux sur le blé noir du reflet.
Un grand collant et un coup de peigne
Les pieds emmêlés saignent sans s’élever.

L’épi vert hachure les mollets
En gourdes d’or, en étoiles pressées
A cheval sur le Minotaure
Je respire l’herbe amère
Et remémore de croustillants allers
Quand la pluie entrait encore
Arroser le mystère d’une vie volée.

Le mais qui grille sauvagement l’été
Craque de chaleur et s’enterre dans l’effort
Le feu de paille a duré et l’incendie détonne
Avec l’assurance de deux générations cachées
Sont passés en pelotons de sycomores
Le croissant dévoré
Le son éviscéré tout au bord
Et l’aurore dans les choux
Les pommes et l’anti-montée.

Ta beauté est pâle comme l’aurore
Son reflet entonne un vieux folklore :

Quand tu jouis, quand je mords,
L’angoisse vieillit,
Cette cabotine de bis et d’encore
Qui sous-traite l’épaté
Au pied d’un sel carnivore

Quand tu cherches, quand je sors
La lassitude blanchit
Au galop trop sonore
De risibles surprises
Dans mes draps, il y a trop de mélancolie
Mes sœurs, encore un effort …

La vie est longue et grise en temples des si
La grâce est une drogue invisible et inodore
Avec ou sans appétit,
Seul suvit le sous-trait de l’anti-rapport.
Tout élan est sensiblerie
Ballet de fantômes indécents
Encore lui qui prend et ruine
Et mange tes rêves,
– Tous voiles dehors.

L’épeautre épaule s’évapore
Peau sur mot, je suis suivie
Les esprits là-haut ont infiltré le décor
Dos sur dent, mon corps rétrécit
La musique, la fierté, la danse et le sport
Tout dégouline d’aquavit et de nuits anaphores
Les parfums mêmes me supplient
Sois douce de nostalgie, et pomponnée de passeports
Je me repoudre de remords
Lipstick violet, seul au lit
La vie en berne, le pouls terni…

Malgré les surprises, les encore et les si
Le corps fatigue, la sève renait, vide d’appétit
Un diable yoyo qui vide tous les ressorts
Trop sensible, très poli, le cœur pleure
Un disparus et beaucoup plus qu’un seul mort.